La maison de la culture Al Khalifa abrite, du 23 au 27 mai, la semaine culturelle de Tébessa. Thevest la mythique s'est invitée à Cirta. Les arts populaires sont à l'honneur avec le fabuleux tapis des N'memcha, la poterie, la vannerie, les objets en fer forgé, l'habit traditionnel, les magnifiques bijoux d'argent, accessoires incontournables et partie intégrante de la melhfa, tenue féminine séculaire, caractéristique de Tébessa. Un panneau synoptique expose quelques-unes de ses figures de proue, à l'exemple du poète Chbouki (1916-2005), (auteur entre autres de l'hymne Djazaïrouna), Larbi Tebessi, membre valeureux de l'association des Ulémas (1891-1957), etc. Nous avons également rencontré à cette manifestation d'authentiques artistes (en plus de leur travail d'artisan), comme Nourreddine Bensalem, sculpteur ferronnier, qui crée des formes abstraites, ou encore a reproduit le pont de Sidi M'Cid, par lequel il est fasciné. Une collection de robes traditionnelles, dont les modèles sont puisés, pour la plupart, du terroir, est présentée par Mme Benrachou. D'autre part, Mme Nedjoua Hasnaoui, a eu l'idée remarquable de reproduire l'intérieur tébessi, grâce notamment aux objets et autres affaires hérités de ses parents, dont le fameux tapis des N'memcha, au moins deux fois centenaire, la selle de son aïeul, ses magnifiques habits d'apparat, la vaisselle, etc. Actuellement, cette dame active au sein d'une association de wilaya pour l'émancipation de la femme. Son rêve est de faire revivre le tapis, et tout le patrimoine de sa région. « Très peu de femmes confectionnent le tapis N'memcha aujourd'hui ; d'abord la laine coûte cher, et c'est aussi difficile de travailler sur un métier à tisser », a-t-elle déploré.