Cinquante-six tribunaux spéciaux, conçus pour juger en temps réel les crimes et délits liés au Mondial-2010, sont prêts à fonctionner, a déclaré lundi le ministère de la Justice sud-africain. « L'objectif est d'éviter d'encombrer les tribunaux existants avec les affaires liées à la Coupe du monde », a déclaré le porte-parole du ministère, Tlali Tlali. « Cette situation unique va attirer des fans du monde entier », a-t-il rappelé. « Nous avons donc décidé de mettre en place des mesures pour juger de manière aussi rapide et pratique que possible les dossiers les plus simples. » L'Afrique du Sud, qui attend plus de 350 000 visiteurs étrangers pendant la compétition, a dépensé environ 45 millions de rands (4,6 millions d'euros) pour ouvrir ces cours spéciales dans les neuf villes hôtes du Mondial. Des magistrats, des interprètes, des auxiliaires juridiques et des volontaires officieront dans ces tribunaux, qui fonctionneront 15 heures par jour pendant la compétition (11 juin-11 juillet) et deux semaines après la finale. « Il n'y aura aucune complaisance. Les lois seront appliquées de la même manière que dans les autres tribunaux », a précisé M. Tlali, soucieux de montrer la détermination de l'Afrique du Sud face à la violence. A moins de trois semaines du début du Mondial, la criminalité demeure une des préoccupations principales, dans un pays où 50 homicides sont commis en moyenne chaque jour. Le gouvernement martèle pourtant régulièrement qu'il a recruté et formé 41 000 policiers supplémentaires et que la sécurité des fans de foot sera assurée pendant cette première Coupe du monde sur le continent africain.