Les mécanismes du développement propre (MDP) étaient hier au centre d'un débat initié par Société Générale Algérie et des représentants du secteur de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie. Les équipes du financement de l'investissement de Société Générale « se sont associées aux représentants d'Orbeo » – une joint-venture créée en 2006 entre le groupe bancaire français et le groupe Rhodia – pour louer les avantages socio-économiques des crédits carbones et exposer, à titre d'exemple, des projets réalisés, notamment, en Afrique. Un projet de chauffe-eau solaires, en Tunisie, a notamment été décrypté pour servir de base de comparaison avec l'Algérie et donner un aperçu des possibilités environnementales et économiques qui sont offertes à notre pays dans le domaine de l'efficacité énergétique. Le représentant d'Orbeo a décortiqué le parcours des projets, les critères d'éligibilité et mis en avant l'aide apportée par son entreprise dans le processus de développement des projets MDP. Orbeo propose, en fait, d'identifier des projets pérennes dédiés à la réduction de gaz à effet de serre, de les soumettre aux instances de l'ONU et de les mettre en pratique grâce aux ressources financières de Société Générale. L'Algérie, qui a ratifié le protocole de Kyoto en 2004 et établi un nombre de projets dans le cadre du mécanisme de développement propre, n'a, à ce jour, pas mis à profit le MDP pour bénéficier du crédit carbone. Lors de la séance d'hier, l'accent a été mis justement sur le potentiel du marché algérien et les projets-types à cibler. Le débat a concerné notamment la capture et l'utilisation du méthane pour la décharge de Oued S'mar à Alger, un projet conçu avec l'aide de la Banque mondiale et arrivé au stade de projet de développement propre (PDD). D'autres projets ont été répertoriés mais n'ont pas encore été concrétisés. Il s'agit notamment d'un parc d'éoliennes sur les Hauts-Plateaux, de la séquestration de carbone à travers le reboisement et le développement de cultures arboricoles. Sonatrach propose, pour sa part, depuis 2004, des projets pour la réduction des gaz torchés, notamment à Gassi Touil.