L'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue) organise, depuis hier, un atelier de formation sur le Mécanisme pour un développement propre (MDP). Ce Work Shop de trois jours est destiné aux opérateurs publics et privés du secteur de l'énergie potentiellement éligibles au MDP. Cet atelier de formation sera ainsi l'occasion pour les différents acteurs du secteur de l'énergie en Algérie de se familiariser avec le MDP et de comprendre ses enjeux et ses principes. En effet, au cours de ce work shop, il sera explicité en détail les principes du MDP ainsi que les moyens nécessaires à sa mise en œuvre, en particulier, la méthodologie d'évaluation et de présentation des projets conformément aux règles et procédures en vigueur. Durant cette formation qui sera animée par trois experts internationaux, trois sous-ateliers spécifiques destinés aux secteurs pétrole/gaz, énergies renouvelables et l'efficacité énergétique seront mis en place pour l'identification d'un premier portefeuille de projets MDP pour le secteur de l'énergie. Ce work shop, qui regroupera une vingtaine d'ingénieurs des différentes entreprises du secteur énergétique, s'inscrit dans le prolongement du séminaire organisé par l'Aprue le 28 février 2006 intitulé "Le mécanisme de développement propre: quelles opportunités pour les entreprises du secteur de l'énergie". Le Mécanisme pour un développement propre (MDP) créé par le protocole de Kyoto (PK) représente un atout considérable pouvant favoriser la coopération internationale autour de projets concrets de développement durable. Avec l'entrée en vigueur du PK le 16 février 2005, une nouvelle dynamique est lancée et ce mécanisme a pris une place plus importante avec un avenir prometteur. Ce mécanisme a pour objet d'appuyer l'émergence d'un marché mondial de réduction des émissions de Gaz à effet de serre (GES) et repose sur le principe de mise en œuvre de projets dans les pays en développement, permettant ainsi aux entités publiques et privées d'investir dans la réduction de ces gaz. Les conditions de participation des parties au PK, exigent en plus de ratifier le PK, d'établir un cadre institutionnel et technique approprié pour l'approbation des projets MDP. Il s'agit, en outre, de la mise en place d'une Autorité nationale désignée (AND). En Algérie, le MDP fait l'objet d'un intérêt de plus en plus croissant de la part des différents acteurs économiques de ce pays. Sa ratification du Protocole de Tokyo, bien avant son entrée en vigueur, lui ouvre donc droit de bénéficier du MDP. De plus, depuis le 2 juillet 2006, l'Algérie dispose d'une AND qui a déjà adopté les modalités et procédures d'adoption ainsi que les critères d'éligibilités des projets au MDP. L'Algérie qui ambitionne de répondre aux préoccupations liées aux énergies renouvelables grâce aux potentialités dont elle dispose dans le domaine, juge le MDP intéressant et important en matière de développement de projets d'énergie renouvelable et d'efficacité énergétique. Par ailleurs, outre les secteurs classiques du MDP (décharges , ER,EE.), celui du pétrole et du gaz offre des possibilités intéressantes pour le MDP en Algérie.