Plusieurs cas d'irrégularités entachant le dispositif de soutien à l'emploi des jeunes ont été relevés récemment à Sidi Bel Abbès par les services de l'ANSEJ. Au nombre de trois, ces cas ont été détectés lors d'une opération de contrôle portant sur les modalités d'exécution des projets de micro-entreprises accordées aux jeunes chômeurs promoteurs. La procédure de vérification, initiée par l'agence ANSEJ, a révélé que des crédits, d'un montant global de 400 millions de centimes destinés au financement de projets de micro-entreprises, ont été « purement et simplement détournés de leur objectif initial par les postulants », signalent des responsables de cet organisme. Interrogé sur l'opportunité d'un tel contrôle, le directeur de l'ANSEJ, M.Naoum, a indiqué qu'« il est dicté par des impératifs de transparence et de suivi rigoureux des différentes phases de la création des micro-entreprises ». Il a fait remarquer, à ce propos, que les mesures de contrôle et de vérification systématiques desdits projets sont d'autant plus nécessaires que « le strict respect des clauses réglementaires régissant le dispositif de soutien à l'emploi des jeunes est une exigence fondamentale ». Abordant les anomalies précitées, il a souligné expressément que leurs auteurs, qui sont passibles de poursuites judicaires, ont été sommés de restituer les sommes qui leur ont été octroyées. Il y a lieu de signaler que 1867 demandes de création de micro-entreprises ont été validées à ce jour sur les 2504 dossiers déposés par les souscripteurs au dispositif de soutien à l'emploi des jeunes.