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Djibouti, un pays anachronique
Publié dans El Watan le 26 - 03 - 2005

La République de Djibouti est un Etat indépendant depuis le 27 juin 1977. Plus exactement le 8 mai 1977, à une écrasante majorité de 98% de votants, le peuple optait pour l'indépendance et Hassan Gouled a été le premier président et ce pendant 22 ans.
L'indépendance de Djibouti est donc récente si on la compare à celle des autres pays francophones et l'influence de certaines personnalités françaises y demeure à l'égal de celle que pouvaient avoir leurs homologues dans les pays francophones il y a plus de quarante ans. Djibouti constitue une enclave de peuples (les Afars et les Issas) dans une région dominée par les Ethiopiens, les Egyptiens, les Arabes et les Turcs. Le 22 juillet 1898, le territoire devint une colonie française, sous le nom de Côte française des Somalis. En s'appuyant tantôt sur les Afars tantôt sur les Issas, selon le principe du « diviser pour régner », la colonisation a ancré les différends et les rivalités entre ces deux peuples. En mars 1967, les électeurs se prononcèrent par référendum pour le maintien de Djibouti au sein de la France. En juillet 1967, le territoire prit le nom de Territoire français des Afars et des Issas. Un nouveau référendum, le 8 mai 1977, donna une majorité en faveur de l'indépendance (98,8 %). Le 27 juin 1977, le nouvel Etat accéda à l'indépendance sous le nom de République de Djibouti. Entre un président issa (Hassan Gouled Aptidon) et un Premier ministre afar (aujourd'hui Barkat Gourad Hamado), l'équilibre demeure précaire. La volonté du Président de maintenir un équilibre entre les ethnies se traduisit par une relative stabilité à partir de 1982. En 1992, Hassan Gouled accepta le multipartisme ; les élections législatives (1992) puis présidentielle (1993) ont confirmé le pouvoir en place, mais cristallisé davantage l'opposition entre Afars et Issas ; les deux peuples nomades, organisés selon des structures claniques affaiblies par les troubles, l'effondrement du pastoralisme et les progrès de l'éducation se disputent les pacages et, maintenant, la succession de Hassan Gouled Aptidon. En avril 1999, le candidat du parti au pouvoir, Ismaël Omar Guelleh, remporte l'élection présidentielle avec 74,9% des voix, tandis que Barkat Gourad Hamado est reconduit à la tête du gouvernement (mai). Les dernières élections législatives dans ce pays ont eu lieu le 10 janvier 2003. Les prochaines élections législatives sont prévues en janvier 2008 et la présidentielle en 2005. Dans cet Etat, de nombreuses personnalités politiques sont déchues de leurs droits civiques et politiques ou incarcérées pour avoir osé dénoncer l'Etat autoritaire. Par ailleurs, Djibouti demeure un pays anachronique en termes de coopération, puisque la France y paie encore des enseignants, des fonctionnaires et des militaires français détachés par leur administration et ce 27 ans après son indépendance. Ce pays abrite une importante communauté française et représente pour quelques-uns des réseaux parallèles qui s'y sont fixés - pour diverses raisons - une poire bien juteuse même s'il convient parfois de passer par des actes que la « morale » et les lois républicaines réprouvent... et condamnent. Ces réseaux d'influence s'étendent bien au-delà de la petite république. En outre, sur le plan économique, l'aide financière de la France et la présence de 4 000 soldats fournissent environ 60% des ressources de Djibouti. La base française assure directement et indirectement près de la moitié des rentrées du budget national. Des prêts arabes et européens ont permis de moderniser les routes (3067 km, dont 300 km bitumés), les installations portuaires et ferroviaires (106 km de la ligne Djibouti-Addis-Abeba) et de protéger Djibouti des inondations. Enfin, Djibouti n'exporte aucun produit agricole. Le déficit de la balance agricole est donc égal au montant des importations (16,6% du PNB). Les déplacements des bovins, ovins et caprins des Afars et des Somalis vers les pâturages de l'Awash, en Ethiopie, et du Hawd, en Somalie, sont limités par les frontières. Les caravanes, qui partaient vers l'Ethiopie, ont été supplantées par le chemin de fer construit à partir de 1897. Une active contrebande sévit entre la zone franche et le Harer, fournisseur du khat, stupéfiant dont l'usage est répandu chez les Djiboutiens.

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