Dans son dernier rapport sur les « Perspectives économiques régionales pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (MENA) », le Fonds monétaire international (FMI) évalue le PIB de l'Algérie pour 2010 à 156,8 milliards de dollars et atteindrait 167 milliards dollars en 2011. Il était de 140 milliards de dollars en 2009, lit-on dans le rapport prévisionnel diffusé, hier, par le Fonds monétaire international. L'institution de Bretton Woods observe que les dépenses publiques ont augmenté de 10% par an entre 2007 et 2009. Comme la croissance des crédits a enregistré une hausse annuelle de 20% durant la même période. Le taux de croissance attendu en 2010 et 2011 est respectivement de 4,6 et 4,1%, et classe ainsi l'Algérie à la 7e place sur les 12 pays exportateurs de pétrole de la région MENA. Les exportations de l'Algérie pour ces deux mêmes années sont successivement estimées à 58,1 et 61,1 milliards de dollars contre 48 milliards de dollars en 2009. Aussi, le FMI table sur une hausse touchant les réserves de change. De 147,2 milliards en 2009, elles pourraient passer à 150 milliards de dollars en 2010 puis 158 milliards de dollars en 2011. Concernant la croissance globale de la région MENA, la même institution financière internationale prévoit une « nette embellie » pour l'année en cours comparativement à 2009. Côté pays exportateurs de pétrole de la région (Menap), à savoir l'Algérie, l'Arabie Saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Iran, Irak, Koweït, Libye, Oman, Qatar, Soudan et Yémen, il est constaté que « la mise en œuvre de vastes mesures de relance a contribué à atténuer l'impact de la crise et l'activité hors pétrole a tout de même progressé de 3,9% en 2009 ». Et à l'effet de faire face aux conséquences de la crise financière internationale de 2008, des pays de la région ont « poursuivi de vigoureuses politiques macroéconomiques ». Vu la faiblesse de leurs dettes et les réserves de change accumulées des années durant, les pays du Menap ont lancé des programmes d'investissements touchant les infrastructures. Tablant sur un prix du baril de pétrole à 80 et 83 dollars pour 2010 et 2011, le FMI évalue la croissance en ces pays successivement à 4,3 et 4,5%. Pour les pays non exportateurs de pétrole de la région, en l'occurrence, l'Egypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc et la Syrie, la croissance a repris sans pour autant atteindre le niveau nécessaire pour faire baisser le taux de chômage auquel Ils sont confrontés. Ils ont cependant moins souffert de la crise financière internationale à cause de la faiblesse de leurs échanges économiques et financiers avec le reste du monde. Selon la même institution le PIB de ces pays a crû de 3,8% en 2009 comparativement et de 5% l'année précédente. Pour les années 2010 et 2011, il pourrait enregistrer une hausse de l'ordre de 4,1 et 4,8%.