Les perspectives économiques de l'Algérie sont positives », selon l'institution de Bretton Woods. Le Fonds monétaire international (FMI) qui a publié un rapport sur « les perspectives économiques du Moyen-Orient et de l'Asie centrale », a estimé que l'Algérie figure dans la liste des pays qui ne sont pas grandement touchés par la crise mondiale. Les pays exportateurs de pétrole sont, de l'avis des experts du FMI, dans la position « enviable » de pouvoir augmenter leurs « dépenses tout en continuant à placer de l'argent pour l'avenir ». Les rédacteurs du rapport notent que l'Algérie travaille à « améliorer les infrastructures, le logement et la prestation des services publics, de rationaliser le système fiscal et de réduire les taux d'imposition ainsi que la dette publique brute à 12% du PIB en 2007, de plus de 50% en 2002, tout en mettant de côté de l'argent dans le Fonds de régulation des revenus (FRR) ».Stimulée par la montée des prix du pétrole, l'embellie financière que connaît l'Algérie pourrait néanmoins être contrariée par différents facteurs. « A court terme, l'investissement public en cours pourrait entraîner des pressions inflationnistes. A moyen terme, l'accélération de la croissance hors hydrocarbures pourrait être de courte durée si le programme d'investissement ne génère pas une offre durable », estiment les experts du FMI. Ils rappellent que Sonatrach a annoncé des plans d'investissements d'environ 50 milliards de dollars dans les prochaines années. « Les investissements se concentrent principalement sur l'exploration et le développement de nouveaux gisements en Algérie, avec les objectifs de la levée de capacité de production de pétrole brut de 1,4 baril/jour à 2 barils/jour, et d'accroître les exportations de gaz naturel de 62 milliards de mètres cubes par an à 85 milliards de dollars », précise-t-on. Dans un chapitre consacré à « l'argent du pétrole », le FMI évalue les recettes des pays exportateurs à 740 milliards de dollars en 2008, soit 160 milliards de plus que prévu il y a quelques mois. Les recettes pourraient même s'élever à près de 940 milliards de dollars, soit 200 milliards de dollars de plus que prévu. « Sur le plan budgétaire, la région MENA a augmenté sa part d'importations des marchandises et des services, passant de moins 2,5% en 2001 à près de 4% (projections) en 2008. L'un des principaux acteurs qui ont causé l'accélération des importations a été la nette reprise des dépenses budgétaires, où la croissance des dépenses budgétaires a été en moyenne de près de 20% par an dans les dernières années », peut-on lire dans le rapport en question.