Depuis dimanche matin, un mouvement de protestation bloque l'Ecole nationale supérieure de vétérinaires (ENSV). Les étudiants, qui sont à l'origine de cette grève, ont placardé des affiches sur le portail et ont fermé tout les accès de l'établissement. Seuls ceux munis de leur carte ainsi que les agents qui assurent la sécurité de l'ENSV sont autorisés à pénétrer au sein de l'établissement. Un huis clos total est imposé par les étudiants qui vont jusqu'à passer la nuit sur place pour maintenir la pression sur l'administration. « Nous poursuivrons notre mouvement jusqu'à la satisfaction totale de nos revendications », a affirmé un étudiant. Des revendications multiples dont la principale est le départ du directeur de l'école. « Nous avons l'impression d'étudier dans une caserne militaire. Le directeur nous impose sa vision sectaire de l'éducation depuis trop longtemps », s'est indigné un gréviste. Les décisions du premier responsable de l'établissement sont loin de faire l'unanimité chez les étudiants : « Il nous est interdit de nous détendre dans la cour. Interdit de profiter dans nos heures de repos d'un petit moment entre amis. Nous sommes obligés d'être soit dans l'amphi, soit dans une salle, sinon c'est la porte. » En plus de la pression psychologique, l'aspect pédagogique aussi est remis en question. « Des exclusions abusives, une sévère politique de répression des absences. Nous n'avons même pas le droit de consulter nos copies après la notation. Même nos professeurs subissent ses diktats et ne peuvent rien faire », témoigne-t-on. Une commission d'enquête est exigée par les étudiants pour examiner cette situation et remettre en cause le système de gestion de l'ENSV.