Les nombreux étudiants revenus d'Egypte, s'interrogent sur le sort des recours qu'ils avaient déposés en février dernier ; ils s'étonnent notamment du retard mis pour statuer sur leur cas. Une dizaine de ces universitaires, venus des wilayas de Skikda, M'sila Batna, Bordj Bou Aréridj et Annaba, sont décidés à obtenir gain de cause. Ils menacent de poursuivre leur sit-in devant la tour administrative de l'université Mentouri jusqu'à ce que le président de la conférence régionale des universités de l'Est (CRUE) les reçoive. Selon leurs mots, celui-ci « persiste à garder le silence ». Abondant dans le même sens, ils disent ceci : « Il refuse de nous recevoir pour nous dire clairement si notre réintégration à la post-graduation selon la spécialité de chacun de nous est compromise ou non. » Dans un communiqué remis à El Watan, ces étudiants affirment que « le vice-président de la CRUE s'est engagé personnellement en indiquant le mois de mai en cours comme dernier délai pour trancher définitivement sur leurs cas ». À ce jour, « c'est le flou total », font-ils remarquer. Les signataires soulignent en outre que le président de la CRUE, qui est également le recteur de l'université Mentouri, Abdelhamid Djekoune, en l'occurrence, « est allé loin dans son comportement envers eux ». À ce sujet, ils avancent ceci : « Il a usé, lors de l'un de nos regroupements organisés au campus Mentouri, de violence verbale à l'encontre de trois de nos camarades. » Et d'ajouter : « Même les agents de sécurité ne nous ont pas ménagés avant de nous faire sortir de l'université par la force. » Contacté par téléphone, Abdelhamid Djekoune s'est contenté de dire : « Les dossiers de recours de ces universitaires ont été étudiés », sans donner plus de détails, nous invitant juste à aller le voir à son bureau. Cependant, quand nous avons sollicité un rendez-vous, il nous a signifié qu'il était, selon ses propres mots, « occupé pour plusieurs jours ». Après toutes les souffrances endurées en Egypte pour les raisons que tout le monde connaît, et en dépit de toutes les promesses, le sort de ces malheureux étudiants demeure encore inconnu. Leur réintégration n'a pas été décidée alors que l'année universitaire touche à sa fin.