Les recettes des investissements à l'étranger de Sonatrach avoisinent le milliard de dollars.Dans le rapport du ministre de l'Energie et des Mines, qui aborde les gains de Sonatrach à l'étranger, il y a lieu de déceler une espèce de « satisfaction ». Mais les recettes tirées des investissements à l'étranger du groupe public des hydrocarbures Sonatrach avoisinent à peine 1 milliard de dollars. Ce chiffre est bel et bien trop loin des 15 milliards de dollars annoncés par Chakib Khelil comme prévisions de recettes des investissements étrangers de Sonatrach à l'horizon 2015. Interpellé dans les coulisses de la Chambre basse du Parlement au sujet des placements de Sonatrach dans le fonds d'investissement américain Russel, Chakib Khelil a estimé les gains à 600 millions de dollars depuis 2005, alors que les placements de Sonatrach sont de l'ordre d'un milliard de dollars. Le ministre précise que le capital placé « a été restitué et on a fait un gain de 600 millions de dollars sur cet investissement. On a gagné pratiquement plus de 60% sur ces fonds et ils ont été restitués ». « C'est une opération, d'abord, qui nous a fait diversifier le risque parce que les actions que détenait Sonatrach auparavant étaient des actions sur Anadarco et Duka Energy (...). Ce qui avait été décidé en 2005, c'est de diversifier le portefeuille et faire un placement dans diverses sociétés pour éviter les retombées de la chute des actions de ces firmes », a expliqué le ministre. Selon lui, les gains encaissés à travers cette opération ont été rapatriés. Quant à la question des bénéfices récoltés par les filiales de Sonatrach à l'étranger, ceux-ci sont bien loin des prévisions établies. Sonatrach n'a pu rapatrier en termes de dividendes que 440 millions de dollars qui ont été gagnés dans les opérations de ses filiales à l'extérieur. Au rythme actuel des choses, il est assez difficile d'atteindre les 15 milliards de dollars de prévisions de recettes des investissements étrangers de Sonatrach à l'horizon 2015. Se basant sur des statistiques récentes du groupe public Sonatrach, il est prévu d'investir une enveloppe de 1,5 milliard de dollars à l'horizon 2015 à l'étranger. Pour la seule année 2009, les investissements à l'étranger devaient coûter à Sonatrach 300 millions de dollars. L'objectif de recettes prévues pour 2015, en matière d'investissements à l'étranger, s'annonce ainsi mathématiquement irréalisable, à moins qu'un vaste plan de redéploiement à l'étranger soit décidé. Cependant, l'image de la première entreprise d'Afrique à l'étranger, ternie suite au scandale de corruption qui n'a pas encore révélé tous ses secrets, pourrait remettre en cause à court terme toute bonne initiative de l'entreprise de se faire relooker. Par ailleurs, Chakib Khelil a indiqué à l'occasion que le projet du gazoduc sous-marin Medgaz, reliant directement l'Algérie à l'Espagne, sera opérationnel en septembre prochain. Il a reconnu que le projet a été retardé de trois mois par les travaux d'installation des stations de compression et l'interconnexion avec le système espagnol.