La crise pèse sur les revenus pétroliers de l'Algérie. Ainsi les recettes issues des exportatios en hydrocarbures ont baissé de moitié passant de 27,2 milliards de dollars durant les 4 premiers mois de l'année 2008 à 13,1 milliards de dollars durant la même période de 2009. En effet, le P-DG de Sonatrach a indiqué hier à la radio nationale que "les recettes pétrolières réalisées de janvier à avril 2009 ont atteint 13,1 milliards de dollars ". Il est vrai que le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil avait récemment indiqué que sur la base d'un baril de 40 dollars, les recettes pétrolières devraient atteindre 30 milliards de dollars en 2009. ainsi les niveaux actuels des prix poussent le P-DG de Sonatcah à l'optimisme. Celui-ci précisera d'ailleurs que les cours actuels, à savoir 57-58 dollars le baril, permettrait à Sonatrach d'améliorer ses revenus notamment les recettes gazières. Mais cela n'empêche les responsables de la compagnie nationale des hydrocarbures de garder à l'esprit les objectifs assignés. En effet, Sonatrach devra investir 63 milliards de dollars dans les cinq années à venir. Ces investissements visent notamment à étendre les capacités d'exportation de gaz de Sonatrach. Au total, les exportations de gaz devraient atteindre 100 milliards de mètres cubes d'ici 2015 contre 62 milliards actuellement. Le programme comprend l'expansion du réseau de gazoducs de Sonatrach, des projets d'exploration pétrolière et la construction de deux usines de gaz naturel liquéfié (GNL), a précisé le ministre. En aval, Sonatrach développera des raffineries et des installations pétrochimiques. Ce qui pousse le PDG de Sonatrach à plaider pour un " prix de 70-80 dollars lequel est le prix adéquat pour Sonatrach afin de poursuivre son programme d'investissements". M. Meziane a précisé que les capacités de production de pétrole dont dispose l'Algérie actuellement atteignent 1,45 million de barils/jour (mbj) mais sa production effective est de 1,2 mbj en raison de l'application des décisions de réduction de la production décidées par l'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Aussi, la compagnie pétrolière nationale compte réaliser, à l'horizon 2015, 30% de ses revenus de ses investissements à l'étranger où elle est présente dans 10 pays dont notamment le Pérou, la Mauritanie, la Tunisie, la Libye et l'Egypte, souligne le PDG de Sonatrach qui a qualifié ce programme "d'ambitieux". Ce programme vise également la production de 120.000 tonnes équivalent pétrole (TEP)/jour de ses projets énergétiques développés à l'étranger et d'optimiser ses réserves d'hydrocarbures à 600 millions de TEP, a-t-il conclu. Les réserves prouvées de l'Algérie en gaz et en pétrole atteignent quant à elles quelque 40 milliards de barils "dont seulement une petite partie est exploitée par Sonatrach et ses associés", selon M. Meziane. Ces réserves sont appelées à augmenter "à la faveur de l'énorme programme d'investissement consenti par Sonatrach et ses associés dans l'exploration pétrolière. Rien que pour l'année 2009, Sonatrach et ses associés vont investir un montant de 1,5 milliard de dollars dans l'exploration contre seulement 300 à 400 millions durant les années précédentes, a-t-il affirmé. Samira G