Des milliers de manifestants ont battu le pavé, aujourd'hui mardi à Alger, pour exprimer, une nouvelle fois, leur rejet de l'élection présidentielle et exiger le départ du pouvoir en place. Le 29e mardi a mobilisé des foules nombreuses qui ont rejoint les rangs des étudiants pour réclamer l'instauration d'une période de transition. Les marcheurs ont scandé des slogans très virulents contre Ahmed Gaïd Salah et Abdelkader Bensalah, respectivement chef d'état-major de l'armée et chef de l'Etat par intérim. Karim Younes, coordinateur de l'instance dite de dialogue et de médiation et les médias n'ont pas échappés à la colère des manifestants. 29e mardi : forte mobilisation à #Alger pic.twitter.com/olGF7oZV7W — elwatan.com (@elwatancom) September 10, 2019 « …Et le sourire si possible ! » Les marcheurs ont réitéré leur rejet de l'élection présidentielle, en exigeant le départ des symboles du régime : « Makach elvote maa el3issabat ( pas d'élection avec les gangs) ». Les marcheurs, qui ont démarré à 10h40 de la Place des martyrs ont atteint le centre de la capitale vers midi. Ils avaient parcouru Bab Azzoune et la rue Ben M'hidi en présence d'un dispositif policier dès plus imposants, notamment autour de la Grande poste. Sur les pancartes brandies ce matin on pouvait lire, entre autres messages : « Etat civil, non militaire », « libérez les détenus d'opinion » ou encore « ma voix n'arrive pas à la télévision, comment voulez-vous qu'elle arrive aux urnes ? ». Une dame, coiffée d'un chapeau de paille, a hissé une pancarte sur laquelle elle avait écrit : « Notre force réside dans : L'union, le pacifisme, la patience, la pertinence et le sourire si possible » A 13h30, près de la FAC centrale, des centaines de manifestants, hommes et femmes, chantaient « écoutez mouches (trolls ndlr), mon père m'a conseillé de ne pas voter pour les gangs » ! Une demi-heure plus tard, les manifestants résistent face aux agents de la police qui ont tenté de les disperser. La marche de ce 29e mardi a pris fin vers 1430.