La production, notamment littéraire dans la langue de Si Moh Ou M'hand, qui a connu ses premiers balbutiements vers la fin du XIXe siècle avec les Boulifa et Belaïd n'Ath Ali entre autres, semble retrouver le chemin de l'œuvre écrite afin de s'extirper définitivement de l'oralité qui l'a depuis toujours caractérisée. Des noms d'auteurs modernes se sont incrustés dans les esprits des lecteurs férus et servent désormais de références. C'est le cas entre autres de Amar Mezdad, Rachid Alliche, Brahim Tazaghart et Ahmed Nekkar dans la catégorie du roman. La retranscription de la poésie ancienne en a fait encore ses recettes avec des ventes parfois record. On cite entre autres, les œuvres de Larab Mohand Ouramdane sur Si Mohand Ou M'hand et le poète El Hadj Arezki Ouhaouache, celles de Mohamed Ghobrini sur les deux sommités de la poésie kabyle, Si Mohand et Cheikh Mohand Oulhoucine ainsi que les œuvres de Hocine Toumi. Ainsi le volume de production dans cette langue est important. Rien qu'au niveau des éditions Tira de Béjaïa, pas moins de 16 livres ont été édités récemment. La même tendance se trouve chez d'autres éditeurs à l'image des éditions L'Odyssée, El Amel, Beghdadi ou encore La Pensée et Ziryab éditions. D'autres livres sont édités à titre gracieux par le HCA, cet organisme de promotion de tamazight qui a déjà à son compte pas moins de 180 livres édités. Ainsi et selon les initiés, l'édition en tamazight enregistre de plus en plus d'œuvres captivantes. Ce qui fera dira à Brahim Tazaghart que nous sommes bien dans une étape de renaissance de la littérature amazighe. Un pari gagné qui appelle encore des efforts, dirions-nous…