Les familles habitant l'immeuble sis 12 rue Daho Kadda, à Ed-Derb, ont été désagréablement surpris par le document « constat » faisant état de l'évacuation de cet immeuble en 1980. En effet, sur ce document n°363/2010 délivré le 29 juin passé par le chef du service technique du secteur urbain Sidi El Bachir, commune d'Oran, constatant « l'immeuble menace ruine, dégradation totale, est occupé par 07 familles », on peut lire, en ajout, la mention manuscrite « cet immeuble a fait l'objet d'évacuation lors du relogement en 1980 ». Les concernés, qui démentent catégoriquement cette affirmation, ont tenté de se rapprocher de l'administration pour réparer cette erreur qui les sanctionne injustement. « Nous avons demandé audience au chef de daïra mais jusqu'à présent nous n'avons pas obtenu de réponse », déclarent-ils. « Tous les habitants de la rue Daho Kadda peuvent témoigner que notre immeuble n'a jamais été évacué », affirment les concernés qui aimeraient bien savoir quels sont les supposés anciens occupants de cet immeuble qui ont été relogés en 1980. Les actuels résidants dont certains occupent les lieux depuis les années 1970 affirment détenir des factures d'électricité et d'eau depuis cette époque et que ces redevances n'ont jamais cessé, même au cours de l'année de leur supposée évacuation. « L'immeuble, ajoutent-ils, s'est effondré en partie en 1984 et, malgré les risques encourus, on était contraint de continuer d'y loger parce que personne n'a pris en considération notre situation ». Actuellement, la dégradation est, chaque jour, un peu plus importante et un danger réel menace ces habitants qui voient leur espoir d'être relogés remis en question à cause d'une erreur administrative.