La sauvegarde, les fouilles et les recherches, l'exploitation touristique, la reproduction et l'entretien de l'ensemble des sites et des secteurs protégés, (notamment les ruines de la vieille ville de Mila, classées secteur protégé en 1900, la mosquée de Sidi Ghanem, la fontaine romaine, le rempart byzantin, construit par le général Suleyman en l'an 539 après J.-C), sont autant de missions dévolues à l'office de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (OGEBC) pour réconcilier la cité avec ses origines culturelles. D'autres sites, à savoir le circuit touristique allant de la source romaine à la mosquée de Sidi Ghanem, la mosquée Rahmania et quelques anciennes maisons, seront proposés comme secteur protégé, après l'adoption du plan de sauvegarde permanent. « En plus de l'actualisation des travaux de recherche scientifique, nous nous sommes attelés à la sécurisation de tous ces sites à travers la mise en place d'un personnel de gardiennage, tout comme nous avons développé des projets de recherche avec des spécialistes et doctorants de l'université de Constantine, ainsi que de celles d'Alger, Jijel et Guelma concernant le volet architectural », a indiqué Amar Nouara, premier responsable de l'OGEBC. Parmi les projets de recherche mis en route, on notera l'inventaire de tous les biens culturels immobiliers à travers la wilaya et l'adhésion de Mila au projet Médi-Stone, financé par l'UE et l'Unesco. À travers ledit projet, les archéologues algériens et méditerranéens ont pu établir que les quatre colonnes et les quatre chapiteaux rouges trouvés à Rome et à Djemila (Sétif), proviennent d'une carrière antique dont le site est implanté à Béni Guecha, dans la wilaya de Mila. Dans le même sillage, la statue Milou a bénéficié, au mois de mai 2008, d'un projet de recherche conduit par des Américains de l'université et du musée de Boston, en vue de l'identification de la matière ayant servi à la conception de ce glossaire. Les résultats des travaux ont démontré que la statue est la plus grande et la seule au monde à être sculptée en un seul bloc à partir de marbre blanc. Toujours dans le cadre des projets de recherche, deux autres initiatives ont été lancées : la première concerne l'achèvement par une archéologue française d'un master sur l'épigraphie de Mila, et la seconde a trait à une étude de doctorat impliquant une Américaine de l'université de Londres, Caroline Goodstone, autour du thème « L'histoire de Mila et la mosquée de Sidi Ghanem ». « Au total, ce ne sont pas moins de treize projets sur les ruines et le patrimoine archéologique qui sont au centre d'intenses recherches », a souligné Amar Nouara.