La suspension définitive du président de l'APC de Chelghoum Laïd a véritablement provoqué un terrible raz-de-marée et des déchirements par cascades au sein de la mouvance islamiste d'El Islah, parti qui détient la majorité des 6 sièges dont 1 membre dissident sur une composante communale de 15 élus. Déjà désavoué par les deux tiers de l'assemblée qui lui reprochent notamment sa gestion chaotique, ses décisions unilatérales, son autoritarisme révoltant et ses méthodes peu orthodoxes et assorties d'un trop-plein d'iniquité et de sectarisme, le mis en cause est en plus dans la ligne de mire des militants et des cadres de sa propre formation politique. Et pour preuve, le porte-parole officiel du MRN, bureau de Chelghoum Laïd, Rachid Boukersi n'a pas mâché ses mots pour fustiger et tirer à boulets rouges sur l'édile déchu, à travers un communiqué sulfureux dont une copie nous a été remise. Laquelle copie explicite que les adhérents et les élus d'El Islah se démarquent des agissements honteux et scandaleux des élus El Islah siégeant à l'APC qui ont semé les germes de la discorde au sein de la population, instauré la hogra et porté atteinte aux institutions et aux représentants de l'Etat. Le document précise en plus que les vrais et intègres militants du MRN condamnent et dénoncent énergiquement les lâches tentatives de récupération et d'incitation à la désobéissance civile ainsi que les troubles à l'ordre public (blocage de la RN5) et dont les élus incriminés sont les commanditaires et les apprentis-sorciers. Le communiqué dont ampliation a été faite au wali, au chef de la daïra, à la sûreté de daïra et à la brigade du Darak el watani donne quitus et soutien à Kamel Hichili quant à la présidence de l'APC et condamne vigoureusement le manque de réaction et l'immobilisme de la coordination nationale et de wilaya.