Le cinéaste algérien Moussa Haddad, auteur du film culte Les vacances de l'Inspecteur Tahar, ou encore de Harraga Blues, est décédé, hier à Alger, des suites d'une longue maladie. Il avait 81 ans. Moussa Haddad est ce vieux briscard du cinéma algérien et l'un des réalisateurs de l'âge d'or du 7e art de notre pays. On ne peut pas parler de Moussa Haddad sans citer les nostalgiques : L'Inspecteur Tahar, Les Vacances de l'Inspecteur Tahar, Les Enfants de Novembre, Hassen Terro au maquis, Le peuplier, Une cigarette pour Ali, Made In, La Bataille d'Alger (où il était second assistant de Gilo Pentecorvo), ou encore Harraga Blues (2012). Son «cinoche» est celui de la tendresse, de l'humanisme, de la sensibilité et de l'émotion. Dans un article datant de juillet 2013 signé par notre confrère Fayçal Métaoui, Moussa Haddad avait déclaré : «J'ai toujours voulu faire des films qui plaisent aux gens, qui rassurent, qui donnent un sentiment de travail bien fait. La harga est là, c'est vrai. Mais j'ai voulu que le spectateur ait un sentiment de bien-être. Je n'ai pas voulu faire une analyse sur les raisons qui poussent les jeunes à quitter l'Algérie. Aux hommes politiques de le faire. L'essentiel est que les gens éprouvent du plaisir à regarder le film. C'est la seule chose qui m'intéresse». En décembre 2018, un hommage appuyé lui avait été rendu, à Alger, pour l'ensemble de sa carrière cinématographique. L'hommage initié par le Cercle des anciens de l'information et de la culture – un espace de rencontre et d'échange créé par le journaliste Youcef Tahar – a été organisé à l'occasion du 81e anniversaire du réalisateur du célèbre film Les Vacances de l'Inspecteur Tahar.