La défaite enregistrée vendredi dernier par la sélection nationale en match-test face à l'Eire est loin de rassurer, à moins de deux semaines du coup d'envoi du Mondial sud-africain et de cette première confrontation officielle face à la Slovénie, prévue le 13 juin prochain pour l'entrée en lice des Verts dans le Mondial, que l'Algérie retrouve après 24 ans d'absence. Après deux semaines de stage à Crans-Montana, ponctué par une assez lourde défaite à Dublin face à l'Eire (3-0), le moins que l'on puisse dire c'est que notre sélection est loin d'être prête pour le rendez-vous planétaire qu'abritera l'Afrique du Sud du 11 juin au 11 juillet. Au-delà de cette lourde défaite, à moins de deux semaines du coup de starter du Mondial 2010, c'est la prestation des Verts qui laisse à désirer, avec beaucoup de déchets dans le jeu (si on peut appeler cela du jeu) et une faiblesse constatée au niveau de tous les compartiments. Néanmoins, pour les plus avertis, cette défaite des Verts face à l'Eire et la médiocre prestation fournie par les capés de Rabah Saâdane, sont loin d'être une surprise, notamment pour ceux qui ont eu à suivre de très près la préparation de la sélection nationale deux semaines durant dans les montages suisses, à 1500 m d'altitude, plus précisément à Crans-Montana. Une débâcle prévisibles au vu du niveau de la préparation effectuée par les Verts lors des deux semaines de stage sous la conduite du sélectionneur national, Rabah Saâdane. Il faut reconnaître, à ce propos, que si les conditions de séjour en altitude étaient des plus idoines, le sélectionneur national a dû faire face à certaines contraintes qui ont quelque peu gêné la préparation, à l'image de l'arrivée tardive de certains de nos internationaux qui ont dû rallier Crans-Montana par petits groupes et près d'une semaine après, sans oublier la cascade de blessures qui ont fait que le groupe à Saâdane ne s'est jamais entraîné au grand complet durant les deux semaines de stage. Un stage raté sur tous les plans Néanmoins, malgré toutes ces contraintes, le déroulement du stage aurait pu être plus fructueux. Contrairement à ce qu'affirmait le coach national mardi dernier à Crans-Montana, où il avait dressé un bilan positif des deux semaines du premier stage précompétitif avant le Mondial, ce regroupement a été un total ratage. En effet, plusieurs lacunes ont été constatées lors de ces deux semaines de stage, notamment sur le plan technique. Rabah Saâdane, mou, donnait l'impression d'un homme qui ne contrôlait rien et laissait faire. Il a à maintes reprises chamboulé le programme, en annulant certaines séances d'entraînement pour donner tantôt quartier libre à ses poulains, tantôt en changeant des séances technico-tactiques prévues initialement sur le terrain en des séances légères sur le terrain de golf jouxtant le lieu de regroupement. Sur le plan technico-tactique justement, les quelques rares séances effectuées dans ce domaine durant le stage de Crans-Montana étaient loin d'être à la hauteur d'une préparation pour le Mondial, avec des séances quasiment identiques, sans vraiment aller au fond de ce volet et c'est en toute logique que ceci s'est répercuté sur la prestation de l'équipe face à l'Eire. Un stage parsemé d'erreurs professionnelles, à l'image de l'épisode qui a vu la libération de Ziani et celle de Mesbah en plein stage, sans oublier les bourdes d'un point de vue médical avec la rechute de certains éléments blessés, à l'exemple de Yebda et Antar Yahia, pour ne citer que ces deux-là, et qui ont dû déclarer forfait face à l'Eire. Tant de tares, durant ce premier stage, lourdement payées face à l'Eire et qu'on doit absolument corriger lors du second stage de Nuremberg qui a débuté, pour rappel, hier. Il sera donc question pour le coach national de se remettre très vite au travail avec beaucoup plus de sérieux pour essayer de sauver ce qu'il y a à sauver et éviter à l'Algérie l'humiliation en Afrique du Sud.