La diplomatie algérienne a réagi, à temps cette fois, suite à l'agression israélienne contre la flottille humanitaire internationale qui se rendait à Ghaza. Ayant l'habitude de « traîner » avant de se « positionner », le département de Medelci a rendu public hier après-midi un communiqué virulent à la mesure de cet acte de piraterie commis par l'armée israélienne. Une agression qualifiée par l'Algérie de « lâche » et de « criminelle ». Tout en condamnant « de la manière la plus énergique » l'agression militaire israélienne contre la flottille de la paix, les autorités algériennes appellent et attendent une réaction « vigoureuse et unanime » de la communauté internationale, notamment celle du Conseil de sécurité des Nations unies : « L'Algérie condamne, de la manière la plus énergique, la lâche et criminelle agression perpétrée par l'armée israélienne contre la flottille de la paix, Free Gaza », note le communiqué des affaires étrangères, soulignant que la flottille transporte des militants de la paix ainsi que des vivres pour briser le blocus inhumain imposé aux populations civiles à Ghaza depuis juin 2007. « Face à cet odieux forfait militaire perpétré, qui plus est, dans les eaux internationales, contre une initiative humanitaire prévue de longue date, l'Algérie appelle à une réaction vigoureuse et unanime de la communauté internationale, y compris au niveau du Conseil de sécurité des Nations unies, pour condamner, de la manière la plus ferme, cet acte sanglant de piraterie internationale que rien ne saurait justifier », lit-on dans le communiqué du MAE. Le département de Mourad Medelci estime, par ailleurs, qu'il revient également à la communauté internationale de prendre les dispositions nécessaires pour faire, sans délai, toute la lumière sur cette violation du droit international humanitaire afin qu'un tel acte, que réprouve la morale internationale, ne se reproduise plus. « Fidèle à ses positions et son soutien indéfectible à la cause palestinienne », l'Algérie, lit-on encore, réaffirme en cette pénible épreuve, « avec la plus grande fermeté, sa solidarité agissante à l'égard de la cause palestinienne et son plein soutien au combat du peuple palestinien pour recouvrer tous ses droits spoliés, et ce, à travers l'établissement de l'Etat palestinien avec El Qods pour capitale, et le règlement de la question des réfugiés conformément à la légalité internationale ».