Des visites inopinées dans les structures hospitalières à travers certaines wilayas du pays sont au programme dès cette semaine. Alors que des mesures d'urgence pour faire face au phénomène de la violence que connaissent les personnels des établissements de santé ces dernières années ont été prises, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohamed Miraoui, adopte une nouvelle approche dans la gestion du secteur qui enregistre de nombreux dysfonctionnements, notamment dans la prise en charge médicale des citoyens. Des visites inopinées dans les structures hospitalières à travers certaines wilayas du pays sont au programme dès cette semaine. La première visite surprise a concerné, hier, la wilaya de Aïn Defla, qui a connu de nombreuses plaintes de la part des citoyens dénonçant le manque de moyens et l'absence de prise en charge, où la délégation ministérielle s'est rendue à l'hôpital du chef-lieu de wilaya et à la polyclinique de la ville. «Des anomalies d'ordre organisationnel et fonctionnel ont été relevées et des instructions strictes ont été données aux responsables locaux pour améliorer les conditions de prise en charge, notamment l'organisation des consultations», nous confie-t-on, avant de signaler que des instructions ont été également données concernant la maintenance des équipements médicaux en panne au sein de ces structures. Le maintien des polycliniques au régime 24h/24 est également une disposition qui sera généralisées afin de réduire la tension sur les établissements spécialisés, tels que les CHU. La démarche entreprise concernera toutes les wilayas du pays. Le ministre de la Santé, M. Miraoui, entend ainsi «redresser le secteur de la santé pour optimiser les prestations de service, relever les insuffisances et prendre en charge les préoccupations des citoyens. D'ailleurs, les chefs d'établissement sont exhortés à ouvrir des pages sur les réseaux sociaux devant constituer une plateforme, où les citoyens peuvent s'exprimer en toute liberté, permettant de relever ainsi les préoccupations à étudier au niveau de l'administration centrale», ajoute notre source. Le ministre a indiqué que son département veille au renforcement des unités des urgences médicales, d'agents de sécurité en nombre suffisant, à l'amélioration de l'accueil, tout en humanisant le service au niveau des établissements de santé. Pour rappel, le nombre d'agressions physiques a atteint 1922 cas, alors que 27 909 cas d'agressions verbales ont été enregistrés au cours du premier semestre de l'année 2019 au niveau national. Les premières mesures prises concernent l'organisation des services accueillant les patients et leurs accompagnateurs, la formation des agents de sécurité au niveau de ces établissements et la signature de conventions avec des entreprises de gardiennage compétentes, conformément à la loi.