El Hachamine au festival du théâtre professionnel Le théâtre régional de Batna, qui a eu l'honneur de représenter l'Algérie au Koweït à l'occasion de la semaine culturelle algérienne organisée par le conseil national des arts et culture en collaboration avec le ministère algérien de la Culture du 13 au 19 mai, prendra part au festival national du théâtre professionnel qui se déroule à Alger, devant s'étaler au 7 juin. Le théâtre régional de Batna optera pour la même pièce « El Hachamine » (les timides), qui a eu les éloges des critiques koweitiens. Il s'agit d'une comédie-vaudeville, Les deux timides, du dramaturge français Eugène Labiche (1816-1888), adaptée par Mourad Snouci et réalisée et mise en scène par Chawki Bouzid pour l'année 2010. La trame tourne autour d'un jeune avocat à la timidité maladive face à un sans-gêne qui cherche à lui subtiliser sa muse, dont le père est également atteint de la même tare. Une tare qui pour le réalisateur permet aux uns de vivre aux dépends des autres. Chawki Bouzid, faut-il le rappeler, à la recherche d'une perfection dans la mise en scène et le scénario, n'a pas arrêté, depuis la générale et à chaque nouvelle représentation, d'apporter des changements au décor et aux espaces scéniques, pour, dira-t-il, permettre aux comédiens de mieux s'exprimer. La pièce qui, selon la presse koweitienne, est une réussite, aura à relever le défi que lui imposeront les pièces programmées pour le festival du théâtre professionnel de l'édition 2010. Manifestation à Merouana Des dizaines de citoyens se sont regroupés, hier, devant le siège de l'APC de Merouana pour faire part de ce qu'ils appellent leur « marginalisation » et de « la gestion du maire ». Il s'agit des habitants de la localité de Ali N'mer (Bozo) et des quartiers de Agradou et Chidi. Ces agglomérations situées en marge de la ville de Merouana ne bénéficient pas des moyens de la commune et des efforts de développement, déplorent les manifestants, qui arboraient des banderoles portant l'inscription « APC Taïwan ». Le premier des griefs concerne la distribution des 80 logements ruraux dont a bénéficié la commune. Le partage des quotas aurait fait des mécontents dans ces quartiers ; ils reprochent au maire d'en avoir fait profiter ses amis et sa famille. Ce dernier est accusé aussi de favoritisme dans l'octroi des postes de travail dans le cadre des formules sociales, notamment ceux du filet social. Favoritisme, régionalisme et mauvaise gestion sont revenus plusieurs fois dans les paroles d'un élu RCD, membre de l'APC de Merouana, que nous avons eu hier au téléphone. Le sit-in pacifique tenu au pied de l'hôtel de ville a permis aux représentants des manifestants d'être reçus par le chef de daïra qui, après avoir examiné les revendications, a tenté de convaincre de la gestion équitable de ces dossiers, demandant aux protestataires de faire preuve de patience quant à la distribution des logements. D'autre part, nous avons tenté de prendre contact avec le maire pour avoir sa version des faits, en vain. Tailleurs de pierre à T'kout : L'hécatombe continue Salah Djeghrouri, un autre tailleur de pierre dont le frère est décédé il y a deux ans, emporté lui aussi par la silicose, vient de nous quitter à son tour. Âgé de 30 ans, il a laissé derrière lui une petite fille et sa maman, en plus d'un frère, atteint également de la même maladie. Le chiffre macabre atteindra donc 62 victimes à mai 2010, et la liste est encore ouverte. Rien que pour l'année en cours, cinq sont déjà partis et 20 autres jeunes sont en convalescence, dont quatre branchés à l'oxygène. Au train où vont les choses, nous sommes face à une situation de non- assistance à personne en danger. Si l'Etat n'intervient pas de manière énergique, qu'en sera-t-il alors ? Selon ce qui se dit ça et là, ces jeunes nécessitent un véritable plan ORSEC de la part des autorités de wilaya qui, en concertation avec les habitants de T'kout, arriveront certainement à trouver une voie de sortie et arrêter l'hécatombe. « Arrêter de tailler la pierre » reste une solution insuffisante, diraient d'autres, car ces jeunes moribonds n'ont aucune autre ressource pour vivre et faire vivre leurs familles. Mohamed. Bechara, N. N.