«Comment osez-vous ? Vous avez volé mes rêves et mon enfance avec vos paroles creuses. Je fais pourtant partie de ceux qui ont de la chance. Les gens souffrent, les gens meurent. Des écosystèmes entiers s'effondrent, nous sommes au début d'une extinction de masse, et tout ce dont vous parlez c'est d'argent, et des contes de fées de croissance économique éternelle ! Comment osez-vous ?» Un discours émouvant, sensible et très critique, qu'une adolescente de 16 ans a adressé aux dirigeants du monde entier, réunis lundi à l'occasion du sommet sur le climat à New York. Il n'est pas passé inaperçu, puisqu'elle a eu droit, même si parfois cela n'allait pas avec ses revendications, à des réponses de Trump et du chef de l'Etat français. Elle s'appelle Greta Thunberg. Elle est née en 2003 ! Elle est suédoise. Elle est devenue le symbole de la révolte des jeunes contre l'inaction face à l'urgence climatique. Avec son discours, elle a brillamment et passionnément interpellé les dirigeants mondiaux. Avec de la colère, mais aussi des larmes, elle leur a balancé à la face qu'ils ont «volé ses rêves et son enfance» et surtout qu'elle ne devrait pas être là, mais plutôt à l'école, de l'autre côté de l'océan. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que Greta Thunberg est… autiste ! «Algérianisons» les faits : le rêve volé de nos enfants autistes est d'être simplement à l'école et écoutés par les autorités. La Suédoise l'a bien dit : elle, pourtant, fait partie de ceux qui ont de la chance. Oui, car la chance pour ces autistes est d'être considérés comme les autres, seulement avec un tout petit besoin spécifique. Aujourd'hui, pour les enfants autistes algériens, c'est le parcours du combattant aussi bien bien pour eux que pour leurs parents qui souffrent le martyre pour décrocher une place à l'école, dans des classes normales, pour que leurs enfants puissent s'y adapter. La jeune Greta Thunberg est écoutée par le monde entier. Elle, en août 2018, avait pris place devant le Parlement suédois, avec comme protestation «une grève de l'école pour le climat». Une action faite chaque vendredi. Et c'est à partir de cette action que le mouvement pour la planète entrepris par des jeunes a pris place chaque vendredi dans le monde. Un mouvement qui prend de plus en plus d'ampleur. Sa vision des choses est exposée dans plusieurs occasions mondiales, même si elle reçoit des critiques, comme ce politicien français qui disait que sa place est à l'école et pas au Parlement ! Rien ne l'arrête, car cette lutte, selon ses parents, agit comme une thérapie à son trouble.