industrielleLe staff directeur, les cadres et les représentants syndicaux de l'entreprise Simas, spécialisée dans la mécanique lourde et la chaudronnerie sous pression, lancent ensemble un SOS pour sauver leur entreprise. Une conférence de presse, présidée par le DG par intérim, Yakhou Ali, a été organisée, hier, au siège de la direction générale à Hassi Ameur. Selon eux, une assemblée générale extraordinaire des actionnaires aura lieu à Alger, le 28 mars, et c'est là que va se jouer le sort de cette entreprise qui a vécu des moments difficiles ces derniers temps. Pour M. Yakhou, à condition que les partenaires nationaux et étrangers (les principaux étant la Sonatrach et le Canadien KPS) versent leur quote-part et que certaines chaînes de fabrication de moindre importance soient réactivées, la situation peut être redressée. Pour le dernier cas, ces activités secondaires pouvant faire face à la demande du marché local, les fonds bombés, les stations de jaugeage, etc., sont susceptibles de générer des ressources financières très importantes, donc utiles pour le redéploiement de l'entreprise. Selon le même responsable, au sujet du découvert bancaire qui a atteint 55 milliards de centimes, une solution peut être envisagée sous forme de crédit à moyen terme. Il a également soulevé le problème du loyer qui a atteint, toujours selon lui, 28 millions de DA pour les trois dernières années, alors qu'il était de 54 millions de DA auparavant. sauver les 450 emplois Là aussi, une solution peut être envisagée, à condition, dit-il, qu'il y ait une volonté de la part des pouvoirs publics propriétaires du site. En résumé, « l'entreprise a besoin d'un fonds de roulement pour couvrir les dépenses et d'un stock de sécurité pour assumer les commandes à venir », expliquent les animateurs de la conférence de presse. Les capacités théoriques sont estimées à 12 000 tonnes par an, un record pour toute l'Afrique, avait-on précisé. L'histoire de la « débâcle » de cette entreprise, qui plonge ses racines dans les années 1970, étant longue à raconter, un intérêt particulier est accordé en ce moment aux moyens de mettre en œuvre un plan de relance. La section syndicale et le comité de participation (soutenus par les cadres et le staff directeur) ont, en outre, réitéré le thème qu'ils ont déjà exposé ailleurs, c'est-à-dire les raisons du conflit qui les a opposés à l'ancienne direction et au partenaire étranger. Aujourd'hui, ils lancent un appel au conseil d'administration et au SGP et affirment qu'ils ne sont ni contre le partenariat ni contre la privatisation, mais à condition de respecter les règles du jeu. « Il s'agit d'essayer de sauver les 450 emplois », répètent en chœur les travailleurs, les cadres et la direction de Simas.