Un vibrant hommage a été rendu par le festival national du théâtre de marionnettes à Hamidi Saïd, un artiste qui a, à son actif, 55 ans d'exercice de son métier et qui est considéré comme l'un des fondateurs du théâtre marionnette post-indépendance. L'hommage a été double puisque l'artiste, outre la remise d'un trophée par les organisateurs du festival, s'est produit sur scène avec son dernier spectacle : Les aventures de Djeha, les marionnettes et les clowns ». C'était là la meilleure manière d'honorer un artiste de cette stature, puisque, malgré son âge avancé (73 ans), il continue d'être présent sur les tréteaux. Initié tout enfant au théâtre amateur au sein de Madrasset el Falah, Hamidi Saïd entame sa carrière artistique au sein des scouts, bénéficiant plus tard d'une formation encadrée par Jean-Marie Boeglin et Henri Cordreaux, deux hommes qui ont formé toute une pléiade d'hommes de théâtre algériens dans les années 1950. Comme nombre d'artistes algériens, il connut lui aussi les arrestations et les geôles coloniales. Hamidi s'installe en France avec sa troupe, Les compagnons de la marionnette, en 1972, où il ne tarde pas à se faire reconnaître. Aujourd'hui, il est de retour au pays où il vient de créer Masrah el araïs Hamidi Saïd, une compagnie avec laquelle il participera au festival d'Avignon, lequel se tiendra du 7 au 27 juillet 2010. Il y sera avec le spectacle « Les aventures de Djeha, les marionnettes et les clowns. Il sera également à Avignon avec un autre spectacle de plus grande dimension, une reprise de « les jardins d'Orient ».