– Quelle est la situation exacte de l'EPH à l'ombre de la contestation faite tout autour ? Suite à mon installation en septembre 2015, j'avais vite lancé un projet de communication avec tous les partenaires et tous les travailleurs pour endiguer les nombreux conflits existants. Dieu merci, actuellement, l'hôpital baigne dans une tranquillité et une stabilité totale. Tout fonctionne normalement. La preuve est les déclarations des deux syndicats des travailleurs de l'EPH. En termes de volume d'activités, nous sommes classés juste derrière le CHU de Béjaïa. On couvre quinze communes sans compter celles des willayas limitrophes, soit une population avoisinant les 300 000 habitants avec une moyenne de 7 000 malades/mois pour le seul service des urgences. Je suis très satisfait des fonctionnaires qui fournissent de grands efforts pour un meilleur service. Jusqu'à présent, il n'y a eu aucun incident à l'hôpital d'Akbou. Concernant tout ce bruit, je me demande si ces gens n'ont pas des appétits cachés autres que la prise en charge du malade. Autrement, je ne vois pas comment un enseignant et un commerçant peuvent parler de l'organisation du service de l'hôpital. C'est le conseil médical de l'hôpital qui est habilité pour cela. – La capacité d'accueil a-t-elle diminué ? Y a-t-il des ailes de l'hôpital fermées ? Non. La capacité de l'hôpital n'a pas diminué ; elle est de 182 lits actuellement. Nous n'avons fermé aucune aile, nous ne faisons que transférer des services en attendant de terminer les travaux de rénovation entrepris dans le cadre du projet de wilaya. Le bloc opératoire est aux normes internationales ; il n'a jamais été fermé, il a été rénové. Le service médecine femmes a été aussi rénové. À la place de l'ancien service des urgences, j'ai créé en 2017 un service pour la médecine légale, un service de l'Anapat en 2018 et un service pour la médecine du travail en plus de la maintenance biomédicale. – Qu'en est-il des pannes électriques et du manque d'eau ? Ce fut un transformateur de la SDE qui s'était consumé, mais le groupe électrogène avait pris le relais et ce jour-là, nous avions réalisé treize césariennes. Des fois, il y a des coupures d'eau, mais pas quotidiennes. En plus, cela dépend de l'ADE et non de l'hôpital. Un entrepreneur de la région avait proposé de réaliser gratuitement un forage et ce n'est qu'aujourd'hui (mardi passé) que j'ai eu le ok des services de l'hydraulique et nous allons le féliciter. – Le scanner n'a pas fonctionné depuis 2012… En 2012 je n'étais pas là. Mais, le scanner est en état de fonctionnement. Nous avons pu assurer sa maintenance malgré sa non utilisation. Même s'il sera utilisé dans les jours à venir, il prendra en charge seulement les hospitalisés et les urgences. Avant, le radiologue évite de venir à Akbou pour trois ans de service civil ; il préfère aller ailleurs et travailler un ou deux ans avant de se mettre à son compte. Maintenant que cette durée est ramenée à deux ans, nous espérons trouver quelqu'un dans les meilleurs délais. Pour cette histoire de clé, c'est l'ingénieur qui s'en charge et il rentre chez lui à la fin de son service. Concernant l'hygiène, nous avons engagé une société avec un cahier des charges ; elle emploie trois femmes de ménage. Tout est bien entretenu et vous pouvez voir de vos yeux. Nos déchets médicaux sont incinérés au niveau de l'incinérateur alors que les déchets ménagers sont collectés par les services de l'APC et des fois il y a accumulation à cause des pannes ou des grèves. Vous pouvez constater de visu l'état de l'hygiène. Nous vivons un harcèlement quotidien à cause de ces gens qui viennent filmer pour seulement casser. – Qu'en est-il des donations ? Les donateurs sont très actifs et sont à féliciter pour cela. Les dons sont toujours en nature et tous sont inventoriés avec décharges. Nous recevrons bientôt deux ambulances médicalisées. L'une provient d'un donateur alors que l'autre de la tutelle. Nous avons déjà reçu des climatiseurs de Général Emballage qui ont été même installés par lui. Dernièrement, Soummam a mis à la disposition de l'EPH plusieurs appareils médicaux dont trois générateurs de dialyse, une couveuse d'élevage, 7 moniteurs de surveillance… en plus d'un numériseur pour le service de radiologie. D'ailleurs, nous avons déjà organisé une réception en son honneur au niveau de l'hôpital. – En conclusion… Mon bureau est toujours ouvert pour ceux qui veulent discuter des problèmes et apporter un plus. La commission ministérielle qui a épluché tous les comptes pendant deux jours nous a félicités. Si elle avait relevé un quelconque dysfonctionnement, je n'aurais pas été là aujourd'hui à discuter avec vous.