Le ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, Abdelkader Messahel, a affirmé mercredi au Caire que le crime odieux perpétré par l'armée israélienne contre une flottille d'aides humanitaires était un précédent grave dans les relations internationales, en ce sens qu'il constitue « un acte de terrorisme international et de piraterie criminelle qui touche la navigation maritime internationale et menace la sécurité et la paix internationales ». M. Messahel a indiqué lors de son intervention à la réunion urgente des ministres arabes des Affaires étrangères convoquée pour discuter des mesures à prendre pour faire face à l'agression israélienne contre la « Flottille de la liberté », que le nombre de morts et de blessés parmi des civils innocents était une preuve édifiante de la gravité de ce crime. Il a réaffirmé la condamnation « de la manière la plus énergique » par l'Algérie de cette agression « lâche et criminelle » et son « plein soutien » à la cause du peuple palestinien pour faire face à l'occupation sioniste et à son droit à la résistance contre l'injustice, estimant qu'il était temps pour le peuple Palestinien de resserrer les rangs face à un ennemi dont l'arrogance a dépassé tout entendement. Le ministre a appelé les palestiniens à se réconcilier et à régler leurs différends à travers un dialogue « sérieux et clair et la conjugaison des efforts pour faire échec aux plans sionistes visant la Nations arabe dans son ensemble ». « C'est le seul moyen qui leur permettra d'atteindre leur objectif et notre objectif à tous, à savoir l'établissement de l'Etat palestinien avec El Qods pour capitale », a-t-il ajouté. M. Messahel a salué la position des défenseurs de la paix et des forces vives dans le monde qui soutiennent le peuple palestinien dans sa résistance face au blocus et à l'occupation ainsi que « l'élan héroïque » mené par des hommes libres de Turquie aux côtés de partisans de la cause palestinienne des différents pays du monde dont des fils dignes de l'Algérie révolutionnaire pour briser le blocus imposé à Ghaza et mettre à nu les pratiques d'Israël contre des civils palestiniens avec « une complicité internationale méprisable... ». Le ministre a appelé de nouveau la communauté internationale, les Nations unies, le Conseil de sécurité, le Quartette international à assumer leurs responsabilités et à dénoncer cette attaque « barbare ». Activer les droits humanitaires Il a ajouté que ce qu'ont subi les défenseurs de la paix doit interpeller tout un chacun à œuvrer à accélérer la mise en œuvre des résolutions, notamment celles relatives à la protection des activistes humanitaires en activant particulièrement les mécanismes du droit humanitaire international et les clauses de la 4e Convention de Genève de 1949 qui garantit la protection des civils en temps de guerre. Il a appelé le Conseil des droits de l'homme à se réunir d'urgence pour condamner cet acte lâche et à mettre en place une commission internationale impartiale qui devra poursuivre les responsables israéliens de ce crime abject. Il a en outre appelé les pays arabes à s'engager rapidement dans l'application de ce qui a été convenu auparavant concernant la reconstruction de Ghaza et à fournir les efforts nécessaires pour assurer l'acheminement des aides que requiert cette opération, notamment les matériaux de construction vers Ghaza avec la coopération des institutions palestiniennes et les organismes onusiens. A l'issue de la réunion hier, les ministres arabes des AE ont convenu de soumettre une recommandation au prochain sommet arabe pour examiner la situation de l'initiative arabe de paix à la lumière des violations et agressions israéliennes continues et ont chargé le secrétariat général de la Ligue arabe de prendre toutes les mesures juridiques pour faire face aux agressions israéliennes, « notamment à travers une action judiciaire devant la Cour internationale de justice et l'assistance à la mission d'enquête internationale » du Conseil onusien des droits de l'homme.