Tour d'horizon des équipes et acteurs attendus du fait de leur statut ou suivis en tant que curiosités : Favoris : « Un Mondial, c'est un piège : ou tu gagnes, ou c'est un échec ». La phrase du sélectionneur de l'Espagne, Vicente del Bosque, montre à quel point est attendue son équipe, championne d'Europe en titre, auteur d'un parcours de qualifications sans faute et dotée d'un jeu impressionnant. Le camouflet de 2006 (élimination en quarts) contraint également le Brésil de Dunga, scruté par près de 10 000 personnes à l'entraînement, à jouer les tout premiers rôles, fût-ce au détriment du football samba. Ballons d'Or : Lequel des trois derniers Ballons d'or aura le dernier mot : l'Argentin Messi (2009), le Portugais Cristiano Ronaldo (2008) ou le Brésilien Kaka (2007) ? Les deux premiers ont une dette à l'égard de leur sélection, où ils n'ont jamais autant apporté qu'en club. Le Brésilien, lui, doit se racheter d'une saison en demi-teinte. Celui de 2006, le champion du monde Cannavaro, semble en retrait... Quatre autres buteurs seront également épiés, avec le Ballon d'or 2010 en ligne de mire. Le Mancunien Rooney a décollé cette saison (34 buts toutes compétitions confondues), l'Argentin Milito a été le grand artisan du sacre européen de l'Inter Milan (avec notamment un doublé en finale de Ligue des champions), son coéquipier camerounais Eto'o veut effacer Roger Milla des tablettes, et Torres l'Espagnol, qui a connu une saison hachée par les blessures, veut rebondir. L'Ivoirien Drogba, également attendu, a été victime jeudi d'une fracture de l'avant-bras, et doit se faire opérer. Il pense « être opérationnel » pour le premier match des Eléphants le 15 juin contre le Portugal. Africains : L'Afrique du Sud, qui ne s'était même pas qualifiée pour la CAN en janvier, apparaît bien faible. Le soutien du public lui évitera-t-elle l'humiliation d'être le premier pays organisateur à ne pas se qualifier pour les 8es de finale ? Les deux sélections les plus attendues seront encore le Cameroun d'Eto'o et la Côte d'Ivoire. Objectif dernier carré, c'est la mission martelée depuis des années. Le Ghana et le Nigeria, pourtant finalistes et 3e de la dernière CAN, se présentent en outsiders. Quant à l'Algérie, capable du meilleur comme du pire, sa qualification s'apparentait déjà à la victoire suprême. Corée du Nord : L'équipe du pays au régime stalinien est la grande inconnue. Comme lors de sa dernière participation, en 1966, lorsqu'elle avait battu l'Italie (1-0) à la surprise générale et qu'elle avait mené 3-0 face au Portugal (avant de s'incliner 5-3 devant Eusebio). Versée dans le groupe le plus relevé du Mondial (avec le Brésil, le Portugal et la Côte d'Ivoire), fera-t-elle la sensation du premier tour ? Surprise : Il y a toujours une surprise, venant de nations moyennes ou modestes, comme l'Ukraine en quart en 2006. Chez les premières, si l'on excepte les Africains, on peut ranger Mexique, Uruguay, Grèce, Corée du Sud, Etats-Unis, Slovénie, Serbie, Danemark, Japon, Paraguay, Slovaquie, Suisse et Chili. Les petits Poucets échapperont-ils au rôle de victimes expiatoires ? Le Honduras et surtout la Nouvelle-Zélande et l'Australie, étonnants en préparation, viseront les 8es de finale. Sans grande illusion. Maradona : Diego Maradona, sélectionneur, sera l'une des attractions du tournoi. L'ancien génie balle au pied n'a pas encore convaincu comme entraîneur, entre qualification à l'arraché, communication peu glorieuse, convocations tous azimuts (plus de cent joueurs appelés) et choix final curieux (exit Cambiasso et J. Zanetti). Sa divine aura, née en 1986, pâlira-t-elle ou s'amplifiera-t-elle ? Et saura-t-il enfin amener Messi à jouer à son niveau barcelonais ? Gardien allemand : Perturbée par le forfait de son capitaine Ballack, la Nationalmannschaft n'a aucune certitude pour le poste de gardien. Le sélectionneur Joachim Löw, qui a perdu ses titulaires Enke (suicide) et Adler (blessé), a choisi Neuer comme n°1. Sans grande garantie. Ses remplaçants (Wiese et Butt) n'en offrent pas davantage. Génération Robben : Les Pays-Bas ont un secteur offensif qui arrive à maturité et regorge de solutions. Au milieu, Sneijder et Van der Vaart. Sur les ailes, Robben, Babel, Kuyt et Afellay. En pointe, Van Persie et Huntelaar. Abondance de biens...