Le centre culturel français continue sur sa lancée du programme dédié aux arts plastiques depuis janvier de l'année en cours, avec comme objectif : faire découvrir au public des artistes peintres, notamment de Constantine. Le CCF abrite donc, dans ce cadre, du 3 au 17 juin, une exposition des œuvres du plasticien et musicien Karim Dellouche, une vingtaine de tableaux (dont sept au TRC), des nouveautés pour la plupart. L'artiste qui revendique son autodidactisme, dit aimer se chercher à travers sa peinture : « Ma peinture, c'est moi ; ce que je peins, c'est ce que j'imagine, sans philosophie, et à chaque fois, c'est un peu plus différent. » Chez lui, la sincérité n'est pas un concept abstrait, elle est faite de lumière et de doux rayonnements, qui suscitent un état d'allégresse. Une même aura de volupté baigne toutes ses toiles. Ce ne sont que couleurs radieuses : des bleus qui évoquent le ciel de Constantine, des jaunes qui chantent, des verts tendres, des tavelures orangées, le tout exécuté à l'huile, sur papier traité. Ce ne sont que tons heureux, faisant dire à Latifa Boulfoul, également artiste plasticienne, que « Karim a su se créer un véritable style, qui lui ressemble : tout en vie ». L'avis du directeur du CCF, Sébastien Lanoye, est tout aussi enthousiaste. « C'est un excellent peintre, dit-il, sa palette est aussi riche que variée, il utilise des techniques mixtes, une manière de traiter la nature qui se rapproche des grands maîtres de l'abstrait, il y a chez lui une vraie recherche picturale ». Karim Dellouche avoue aimer les impressionnistes, tels Cézanne, Manet, Monet…, dont il compte se rapprocher un peu plus, et aussi sa musique, à laquelle il consacre beaucoup de temps, « plus même que la peinture », confie-t-il. Il évolue en virtuose dans un trio, K.O.G., (Karim, Omar et Ghanou), dans le même ordre : guitare, basse et batterie. D'ailleurs, pour fêter ce vernissage, le groupe donnera un mini-concert de jazz, une composition originale de Karim, qui enchantera l'assistance.