Il suffit de faire un tour dans les nouvelles cités d'habitat pour être édifié sur cette image peu reluisante qu'offrent les espaces gagnés par les herbes sauvages, les chardons, les orties ou les clôtures de grillage qui font rempart aux sachets en plastique et autres déchets déplacés par le vent. Dans la cité très dense de l'USTO, par exemple, les espaces verts ont cédé la place aux bacs à ordures distribués par la commune, qui débordent d'ordures ménagères. Ils sont installés juste au bord de la route très fréquentée. Dans le secteur urbain d'Es-Seddikia, ce grand ensemble immobilier, baptisé Ibn Rochd et qui s'intègre dans les anciens HLM Gambetta, grande cité datant de la période coloniale, le regard du passant est frappé par cette multitude de terrains vagues où poussent çà et là des tas de gravats abandonnés depuis longtemps. Le passage des éboueurs et des camions de la collecte des ordures ménagères n'arrive pas à éradiquer tous ces points noirs qui dégradent l'image du paysage urbain puisque les horaires de ramassage ne sont pas respectés par les résidants qui préfèrent s'en débarrasser à n'importe quelle heure de la journée. Parfois, quand les comités de quartiers sont très actifs pour la prise en charge du cadre vie des citoyens, les choses se passent autrement, notamment dans les cités du secteur urbain El Makkari. Au sein des cités Mafal ou Sorecor, les opérations de volontariat des résidants, encadrés par le comité de quartier et l'administration communale qui a mis à leur disposition les moyens matériels, ont amélioré la situation de l'environnement avec la création d'aires de jeux pour enfants et d'espaces verts. Un boulodrome, qui accueille plusieurs groupes, amateurs de pétanque, a été aménagé sur l'emplacement d'un terrain vague à proximité des locaux administratifs du secteur urbain. Certes, des initiatives pour améliorer l'environnement sont enregistrées quotidiennement pour donner plus de fraîcheur à l'aspect esthétique de cette ville, à la réputation surfaite ; mais le secteur de l'hygiène, marqué par trop d'insuffisances, reste une source d'inquiétudes pour l'administration et ses administrés.