La grève initiée par le Syndicat des professeurs et docents en sciences médicales (SNPDSM) et celui des maîtres-assistants (SNMSM) le 16 mai passé passera à la vitesse supérieure à partir d'aujourd'hui avec la décision des deux syndicats de boycotter toutes les instances scientifiques et pédagogiques. Au cours d'une conférence de presse tenue dans la cour du CHU Benbadis, l'administration ayant exigé une autorisation préalable, le Pr Benhacine, présidente du SNPDSM, annoncera qu'« aucune commission ne se tiendra afin de montrer que nous refusons de travailler avec l'actuel doyen » et que « par ailleurs, le boycott de celle du concours de résidanat qui devra se tenir au mois de septembre prochain a été aussi décidé ». Par cette nouvelle action, les hospitalo-universitaires veulent attirer l'attention de la tutelle sur les « dépassements » dont a été responsable le Pr Aïdaoui, et dont la nomination au titre honorifique de doyen de la faculté de médecine n'a pas été sans susciter des remous en leur sein. Entre autres griefs retenus à son encontre, le recours à des huissiers de justice pour transmettre le courrier aux enseignants grévistes, ainsi que les cessations de paiements et autres mises en demeure. Concernant la surveillance des contrôles, nos interlocuteurs dénonceront le recours aux agents de sécurité et autres agents d'administration afin de remplacer les enseignants grévistes, procédé qui sera aussi contesté dans un communiqué de l'Union Générale des Etudiants Libres (UGEL), pourtant opposée au mouvement de grève.