Bien plus nombreux que la semaine passée, des centaines de manifestants sont descendus dans la rue, ce vendredi 18 octobre 2019, à Sidi Bel Abbès pour réclamer l'instauration d'un état de droit et un changement réel de gouvernance. Ils étaient également nombreux à réclamer la libération des détenus d'opinion dont celle de l'activiste Ahmed Abdellaoui, interpellé jeudi après la diffusion d'une vidéo ciblant le chef d'état-major, Ahmed Gaid Salah, selon des manifestants interrogés. Rassemblés au niveau de la place du 1e Novembre (ex-Carnot), ils ont brandi son portrait et dénoncé les pressions exercées sur les citoyens réclamant le départ des symboles du pouvoir. Le jeune Ahmed Abdellaoui a été arrêtés en son domicile, sis rue Aissat Idir, et déféré hier devant le magistrat instructeur qui l'a placé en détention provisoire. Selon des avocats du barreau de Sidi Bel Abbès, le jeune manifestant devrait comparaitre demain dimanche devant le tribunal correctionnel. La libération des détenus d'opinion qui croupissent en prison depuis plusieurs mois a ainsi constitué le maitre-mot de la marche d'aujourd'hui qui a sillonné le Boulevard e la République, la rue Aissat Idir, les ruelles du quartier populaire Emir Abdelkader ( Graba) et le Boulevard Mohamed V. « Makanch intikhabet ya issabates (Pas d'élections avec les gangs) », « Dégage Bedoui, dégage Bensalah », « Libérez les détenus », ont scandé les manifestants qui ont appelé à un rassemblement le jour du procès d'Ahmed Abdellaoui, technicien supérieur en informatique dans le secteur de la santé de son état.