Ils n'étaient pas nombreux en ce 35e acte du Hirak organisé comme chaque vendredi à Guelma, mais suffisamment compacte et en cœur pour capter l'attention et même drainer les plus récalcitrants. Ainsi, bien que ce soient les slogans habituels que les hirakistes ont maintenus haut et fort notamment avec le refus de prendre part au scrutin présidentiel, du 12 décembre prochain, sous la houlette des résidus du gang qui a gouverné et gouvernent toujours le pays. Il est indéniable que les hirakistes guelmis ont exigé pour le deuxième vendredi consécutif, la libération d'un des leur « Libérez Benamara ! Libérez Benamara ! », scandaient les marcheurs à travers les rues et boulevards de la ville. Mais aussi, bon nombres de pancartes portaient également, en ce 35e vendredi, des revendications similaires, où l'on pouvait lire « la liberté aux détenus du Hirak » ou encore « non aux incarcérations abusives ». Bien évidement, certains hirakistes n'ont pas manqué d'affiché leur crainte de voir, plus que tout, cette situation d'incarcération perdurée « la fuite en avant n'a jamais résolu les problèmes. Le peuple doit être entendu. Nous avons perdu beaucoup de temps dans ce face à face, mais au final nous aurons le dernier mot » souligne un hirakiste en marchant. « Oui nous aurons le dernier mot dans la fraternité et la paix malgré les intimidations » réplique un autre. C'est ainsi, au gré de la marche citoyenne et pacifique à Guelma que les gens conversent et émettent leurs avis. Dans un autre volet, certes plus pointu, les propositions et adoptions de lois par le gouvernement actuel est rejeté en bloc à Guelma « c'est incroyable qu'un gouvernement, démissionnaire dans quelques jours, puisse baliser et orienter la politique du pays dans des domaines stratégiques. L'inconscience n'a-t-elle pas de limite chez nous ? » s'interrogent des marcheurs avertis.