Chaque jour que Dieu fait, la presse nous apprend des décisions de suspension ou de fin de fonction prises à l'encontre d'élus condamnés dans différentes régions du pays par la justice ou ayant fait l'objet de réserves fondées de la part des responsables de l'administration pour des carences avérées dans la gestion des biens publics ou de graves incidents mettant en péril l'intérêt public et donnant une piètre image de l'élu. Le travail de coordination entre instances compétentes, à savoir l'administration locale, les services de sécurité et la justice sont à même de faciliter l'assainissement des collectivités locales, première structure par laquelle le citoyen lambda conçoit la présence de l'Etat. À Souk Ahras, l'application des articles 32 et 33 du code communal connaît encore des réticences et des lenteurs que l'on risque d'imputer à une « sagacité politique » capable de produire l'effet inverse aux yeux des citoyens et pis encore chez ceux qui abusent de leur statut. Des élus condamnés, après appel, et donc concernés par le caractère exécutoire du verdict, exercent encore leurs fonctions d'édiles et redoublent de voracité, de véhémence et de détournements. Le nom d'un membre de l'exécutif communal, incarcéré, figure toujours sur la liste officielle des élus et jouit de tous les avantages. On ne sait pas encore si les conditions de probité et d'intégrité sont de mise à Souk Ahras avant l'étude des listes des candidats aux élections locales. Une source responsable nous a, récemment, fait savoir que 82% des élus, actuellement, poursuivis en justice ou incarcérés avaient auparavant des démêlées avec cette dernière ou étaient condamnés pour des forfaits préjudiciables à leur qualité d'élu.