Alger, mercredi 16h45. Le premier Airbus A330 en direction de Johannesburg, bariolé aux couleurs nationales, met le cap sur la capitale sud-africaine. 250 passagers, vêtus en vert et blanc, sont à bord. Interrogés, les jeunes, quasiment en transe parce que faisant, pour la plupart, leur baptême du feu dans les airs, disent être pris en charge par la direction de la jeunesse et des sports de leurs wilayas respectives. Difficile de les contenir. Ils chantent, dansent, taquinent les hôtesses de l'air… Et même les 7456 km qu'on doit parcourir ne semblent pas les embarrasser. On sert le déjeuner. L'avion prend de l'altitude. Le ministre Djiar, en chemise d'été, fait son apparition. Un tonnerre de « One, two, three, viva l'Algérie » ébranle la carlingue. Le représentant du gouvernement salue tout le monde et s'enquiert des conditions du voyage. Sautant sur l'aubaine, des jeunes le sollicitent pour des photos. On survole le Niger, le Nigeria, l'Angola, la Zambie, le Zimbabwe… Les passagers, dont quelques-uns ont carrément enlevé leurs chaussures, sont affalés sur leurs fauteuils. « Prière rejoindre vos sièges, on va servir le dîner », lance une voix mielleuse. Jeudi 2h20, heure locale (décalage d'une heure), le gros porteur se pose impeccablement sur l'aéroport Olivier Tambo. Une infrastructure imposante et ultramoderne. Le commandant de bord, Bellal, est fortement applaudi. Les soccios algériens créent une ambiance de folie. Les hôtes sourient « Algeria, yes ! ». Des supporters argentins arrivent par groupuscules. A l'extérieur, quatre bus nous attendent. Direction Pretoria, 60 km plus loin. L'itinéraire témoigne de l'événement. Des ballons immenses et les emblèmes des pays participants sont partout. 5 h, arrivée à la cité universitaire Erika. Une ville dans une ville de quatorze étages. On est accueillis avec le sourire et le petit-déjeuner, avant d'être installés dans des chambres single avec tout le confort. 10h30, les Algériens investissent le centre de Pretoria pour les premiers repérages. Hocine, un Algérien de Tébessa installé dans le pays de Mandela et tenant une boutique, nous donne les premières orientations. Ah oui, il fait le change aussi avec un taux plus intéressant que la banque. 100 euros contre 900 rands. Pour un hiver (10 degrés), Pretoria baigne sous un soleil printanier. Tout est magique chez les Bafana Bafana !