La principale recommandation retenue lors du dernier séminaire international algéro-jordanien sur les greffes d'organes est d'envoyer les équipes algériennes de chirurgiens dans les pays arabes pour se perfectionner. Ce qui sous-entend que la redynamisation du plan national de greffe d'organes dépend seulement des chirurgiens. Mais la problématique se situe, selon les spécialistes, à un autre niveau, qui est d'abord celui de suivre les malades soigneusement dès les premiers signes de la maladie pour mieux les préparer à la greffe. Une tâche qui revient principalement aux néphrologues. « L'acte chirurgical n'est, en fait, que le dernier maillon de la chaîne », nous explique un chirurgien spécialiste de la transplantation rénale, tout en rappelant le nombre de cas de patients algériens transplantés dans ces pays arabes, chez qui la greffe n'a pas réussi. La formation des chirurgiens en la matière est, certes, nécessaire, mais elle peut être assurée par des spécialistes algériens dans les services mêmes où la transplantation rénale est actuellement pratiquée avec succès, en nombre effectivement limité. Un souci qui est selon d'autres spécialistes lié à toute l'organisation préalable, en amont et en aval, pour toute greffe rénale. « Le travail consiste d'abord à trouver des candidats préparés et inscrits sur une liste. Ce qui permettra de mieux maîtriser l'acte lui-même et assurer une prise en charge certaine », nous dit-on. Cette préparation relève, en fait, d'un long suivi du patient, pour qui des examens spécifiques sont effectués et réexaminés. Le Pr Benhalima, chef de service du laboratoire d'immunologie à l'hôpital Mustapha Bacha, la cheville ouvrière de l'activité de la greffe rénale, revient, dans cet entretien, sur les principales phases de cette préparation.