Le but marqué par le Slovène Koren a mis à terre le moral des Algériens de Montréal, hier, un peu couvert pour un mois de juin. Le petit Maghreb, quartier où se concentrent la plupart des cafés détenus par des Algériens de la métropole canadienne, n'a pas connu la liesse habituelle à la fin du premier match de l'équipe nationale en cette première Coupe du monde de football sur le sol africain. Omar Seddi, enseignant d'anglais à Montréal, a affirmé à El Watan, sur la rue Jean Talon, qu'il a suivi le match chez lui, car la pression des rencontres de football le « déstabilise » parfois. La police qui a fermé la rue le matin, l'a rouverte au bout de 30 minutes après que celle-ci soit devenue pratiquement déserte. Le match ayant commencé à 7h30 du matin vu le décalage horaire. Les cafés étaient bondés et on a remarqué une présence féminine plus que d'habitude. Au café Safir, la télévision de Radio Canada a accompagné les fans des poulains de Saâdane. Un commentateur a affirmé pendant la mi-temps que « les Algériens non seulement ne veulent pas se montrer ridicules lors de ce Mondial mais prennent le dessus dans le jeu ». La suite du match, tout le monde la connaît. A la sortie du café, les jeunes interviewés par la télévision canadienne disaient qu'« il faut accepter et être sportif ». Mais la déception était perceptible : visages pâles, larmes aux yeux…