La wilaya de Souk Ahras sera dotée, prochainement, d'un établissement hospitalier spécialisé (EHS) de psychiatrie, a-t-on appris, avant-hier, auprès de la direction de la santé et de la population. Ce projet qui sera mis à l'étude incessamment, représente une urgence pour toute la région, dépourvue, faut-il le rappeler, depuis l'Indépendance, d'une telle structure. Les personnes atteintes de maladies relevant de cette spécialité médicale étaient, souvent, orientées vers la wilaya de Annaba ou traités localement par des médecins généralistes. Le nombre sans cesse croissant de malades mentaux à Souk Ahras est, certes, le résultat de plusieurs facteurs sociaux et familiaux notamment, mais il est aussi utile d'expliquer la persistance de l'affection mentale par l'absence d'une prise en charge à temps, et encore moins précoce, des sujets génétiquement prédisposés à la maladie. Une source médicale nous a invité à constater la relation de cause à effet entre la recrudescence des suicides à Souk Ahras et la dépression nerveuse chez les 99% des cas recensés officiellement. « Au lieu d'un traitement spécialisé et une mise sous contrôle médical des malades admis au niveau du service des urgences avec des symptômes de déséquilibre mental, ou présentant des signes d'hystérie, ou au contraire un calme porteur de signes sournois de la maladie, des candidats au suicide étaient simplement traités avec des palliatifs », nous a expliqué la même source. Nous venons d'apprendre, par la même occasion, que la majorité des centres de soins répartis à travers le chef-lieu de wilaya sera dotée d'équipements neufs, acquis dans le cadre d'un programme de réhabilitation de ces structures. Une salle polyvalente dans la commune frontalière de Ouled Moumen et une nouvelle structure pour la prise en charge post-natale au chef-lieu de wilaya, figurent sur la liste des projets retenus pour le secteur de la santé. Le coût de ces opérations est estimé à plus de 9 MDA (millions).