Venus de plusieurs wilayas du Sud-est du pays, les participants à la rencontre régionale sur la lutte contre l'envenimation scorpionique, ouverte ce mercredi à la salle des conférences de la reine des Ziban, ont appelé à la création d'un institut du scorpion à Biskra. L'on espère que ce voeu, émis à la fois par les autorités locales, les spécialistes en la matière et les représentants du ministère ne restera pas lettre morte. Cette perspective est envisagée pour apporter, une fois pour toute, une réponse adéquate à un réel problème de santé publique posé de façon concrète depuis 1985. Année qui a vu l'installation officielle au ministère de la Santé d'un groupe de réflexion sur ce fléau. Dans son allocution d'ouverture, le wali a insisté sur la nécessité d'adopter, en attendant la création de l'institut du scorpion, une série de mesures préventives pour réduire les risques de ce type d'envenimation, notamment par l'intensification des campagnes de sensibilisation et l'élargissement de l'opération de collecte de scorpions. Le Dr H. Hellel, représentante du ministère de la Santé, a expliqué que l'amélioration de la lutte contre le scorpion se traduit, d'année en année, par une réduction notable de la mortalité par piqûre scorpionique dans le pays en général et à Biskra en particulier (6 000 personnes piquées en 2009, sans aucun décès). Elle a aussi indiqué, après avoir brossé un tableau exhaustif de la situation de l'envenimation scorpionique en Algérie, que l'amélioration de l'état de santé d'une population nécessite la mobilisation de toutes les ressources humaines d'au moins cinq départements ministériels en plus de celle des collectivités locales et des citoyens eux-mêmes. L'après-midi, les participants poursuivront leurs travaux en ateliers dans l'enceinte de l'école de formation paramédicale et visiteront plusieurs structures sanitaires de la wilaya pour s'enquérir des conditions de prise en charge des cas d'envenimation scorpionique.