La mobilisation citoyenne contre la prochaine élection monte crescendo à travers plusieurs communes de la wilaya de Boumerdès. Des centaines de citoyens sont sortis avant-hier vers 18h pour la quatrième fois consécutive dans les villes de Bordj Menaïel, Naciria, Beni Amrane et Issers pour exiger l'annulation du scrutin du 12 décembre et le changement du système en place. A Naciria et aux Issers, de nombreux manifestants ont brandi l'emblème amazigh et scandé longuement des slogans hostiles au pouvoir en place. «Iskat el intikhabat wajib watani, li voti khayen watani !» (faire échouer les élections et un devoir national et celui qui votera est un traître), «Etat civil, non militaire», «Nous sommes les enfants d›Amirouche, nous n'allons jamais faire marche arrière !», «Ulac l'vote ulac !» ont-ils répété. «On va sortir tous les jours jusqu'au départ des symboles de l'ancien régime. On n'a pas chassé boucharita (Bouteflika) pour qu'il soit remplacé par boukaskita (l'homme à la casquette) ou un de ses anciens serviteurs», nous a confié un jeune de Beni Amrane. Dans cette localité et partout ailleurs, aucune permanence de campagne pour la prochaine élection n'a été ouverte. Implantés dans des endroits discrets, les panneaux d'affichage sont soit vides, soit souillés ou détruits. Au centre-ville des Issers, à la place des portraits des candidats, son inscrits les noms de Karim Tabbou, Lakhdar Bourgaâ, Samir Benlarbi, Fodhil Boumala, et Yasmine Dahmani. A Naciria, aucun panneau d'affichage n'a été installé, que ce soit en ville ou dans les agglomérations secondaires.