Sans faire de bruit, Raul Meireles (FC Porto) s'est installé sur le flanc gauche du Portugal, au point de devenir le joueur le plus utilisé dans les qualifications par le sélectionneur Carlos Queiroz, une montée en régime qui tombe à pic pour le Mondial 2010. Il est le seul à avoir disputé les douze matches des éliminatoires avec la Seleçao, à chaque fois comme titulaire. Une assiduité couronnée par le but qui propulsait pour de bon le Portugal en Afrique du Sud, inscrit lors du barrage retour en Bosnie (1-0, après déjà une victoire 1-0 à Lisbonne). Joueur infatigable, il balaie le flanc gauche et offre des passes longues et précises. Au milieu, il est l'homme clef de Carlos Queiroz, comme Ricardo Carvalho en défense et Cristiano Ronaldo en attaque. Dans un rôle parfois ingrat, pas forcément très visible, mais aussi combatif. Et il est en forme : en match de préparation, lui qui présente habituellement des statistiques de buts modestes (2 buts en 25 matches avec le FC Porto cette saison) a marqué les esprits en inscrivant un doublé contre le Cameroun (3-1). Tatouages Celui qui a incarné la relève de la génération Mourinho victorieuse de la Ligue des champions en 2004 (Deco, Ricardo Carvalho, Maniche) est arrivé cette année-là à Porto pour maintenir le club sur la même lancée hégémonique, avec notamment quatre titres consécutifs de champion national (2006, 2007, 2008, 2009). De quoi susciter les convoitises d'autres clubs européens. « La Coupe du monde est déterminante, reconnaît-il, mais il s'agit de jouer pour son pays. Je veux faire un grand Mondial pour mon pays et ne pas penser à mon avenir en termes de club. » En 2009-2010, il fut un peu orphelin de Lucho Gonzalez, le « Comandante », parti à Marseille. Ensemble, ils étaient les patrons de l'entrejeu « portiste », et partageaient la même passion pour les tatouages. Car Raul Meireles, c'est une trentaine de tatouages et des piercings. A 27 ans, il demeure une « fashion victim », à l'image de Cristiano Ronaldo. « Quand j'ai commencé à me faire tatouer, il était impensable de voir quelqu'un avec le bras tout tatoué, relève-t-il. Maintenant, ce n'est plus le cas. » En Afrique du Sud, Raul Meireles sera-t-il à la mode ?