Assainissement fiscal : Commerçants et contrôleurs jouent au chat et à la souris L'opération de contrôle fiscal lancée au début de juin par les brigades des impôts semble avoir eu ses conséquences sur de nombreux commerçants, notamment les grossistes. A la cité des Frères Abbès (Oued El Had) où foisonne une multitude de commerces de produits alimentaires, deux grossistes ont préféré fermer définitivement leurs magasins en attendant de changer d'activité. « On nous exige la facture d'achat et de vente pour des produits que nous achetons auprès d'importateurs installés à Sétif, des produits qui ne sont pas tellement rentables », précisent-ils, ajoutant que la marge bénéficiaire est insignifiante. Devant cet état de fait, ces grossistes ont opté pour une fermeture de trois à quatre mois afin de réfléchir sur une autre activité où il y aurait moins de tracas, disent-ils. Le constat reste le même au niveau de la cité Beau-Repos, à Sidi Mabrouk inférieur, autre haut lieu de négoce de produits alimentaires, où nombre de commerçants qui avaient baissé rideau ont repris leurs activités après une fermeture ayant duré plusieurs jours pour certains. Craignant tout recouvrement fiscal, ces grossistes ont dû fermer pour une durée indéterminée leurs magasins en attendant que cette campagne prenne fin, nous expliquent-ils. D'autre part, la mise en garde de la direction régionale des impôts pourrait être à l'origine de cette réouverture, ajoute un autre commerçant, conscient des répercussions que cela pourrait entraîner sur leurs commerces. Notons, par ailleurs, que des perturbations ont été enregistrées durant près de deux semaines à Constantine après la récente campagne d'assainissement fiscal lancée par les services des impôts. Les commerçants ont fermé boutique laissant ainsi le champ libre à la spéculation sur certains produits de première nécessité. Une mosquée bénéficie d'un centre commercial Un centre commercial sera érigé à proximité de la mosquée Okba Ibn Nafaâ, dans la ville d'El Khroub, à l'initiative des biens Waqfs. Il s'agit de 30 locaux à caractère commercial, d'une superficie de 28 m ? chacun, et de 16 autres administratifs. Le projet qui est le premier du genre dans la wilaya, a fait l'objet d'une récente visite d'inspection de la part du ministre des Affaires religieuses et des Wakf, Bouabdellah Ghlamallah. Les travaux de cet investissement d'utilité publique, qui seront lancés l'année prochaine, ont requis une enveloppe financière de 116,2 MDA (millions). L'on saura, par ailleurs, que ce projet-modèle sera étendu à plusieurs mosquées de la wilaya. Les relais de téléphonie mobile dans le collimateur A en croire le wali de Constantine, une commission multidisciplinaire, composée des représentants du secteur des Télécom, des opérateurs de téléphonie mobile et des collectivités locales, sera installée au mois de septembre prochain, avec pour principale mission d'étudier l'impact sur l'environnement et du voisinage des antennes et autres relais installés un peu partout dans la ville. Si l'initiative du wali est louable, au vu du débat lancé outre-mer, mais qui demeure absent chez nous, sur les méfaits de ces équipements sur la santé publique, certains s'interrogent déjà si ladite commission aura les coudées franches dans l'exercice de sa mission. L'enjeu que reflète la concurrence farouche entre les trois opérateurs de téléphonie mobile est de taille. Reste à savoir si le wali de Constantine ira jusqu'au bout de ses « bonnes » intentions, en passant à l'action dans une seconde étape. Avec le vide juridique qui caractérise la question, il sera difficile de dissuader certains particuliers de résister aux offres alléchantes des opérateurs installer les antennes sur les toits de leurs maisons. S. B., F. Raoui , S. A.