Les 278 salariés de l'ex-EPBTP de Béjaïa, entreprise publique de bâtiment et de travaux publics, ont observé, hier, une grève d'une journée. Les travailleurs dénoncent la décision d'absorption de leur entreprise prise, le 31 mars dernier, par son groupe de tutelle (Grepco-construction), au profit de l'EPE Getic Sétif. Les salariés s'élèvent contre le fait que leur groupe de tutelle ait décidé de faire absorber « abusivement » leur entreprise par une autre entité économique de moindre envergure. Pourtant, un mois auparavant, le gouvernement avait débloqué de l'argent pour sauver leur entreprise. Cette opération de fusion-absorption consiste à transmette le patrimoine entier, actif et passif compris, de l'EPBTP de Béjaïa à l'EPE Getic de Sétif. Ameziane Abbaci, secrétaire général du conseil syndical UGTA de l'entreprise, exige l'annulation de cette décision prise à l'issue d'une AG extraordinaire, tenue au siège du groupe Grepco (Annaba). Les salariés ne comprennent pas comment le groupe des entreprises de promotion et de la construction (Grepco), géré par la SGP Indjab, a pris une telle décision un mois à peine après que leur entreprise eut bénéficié de mesures d'assainissement destinées à recréer des conditions de relance. Le syndicat dénonce « une cabale orchestrée visant la mise à mort de cette entreprise ». En un temps record, l'EPBTP a été radiée du registre du commerce et dans le fichier du fisc. Pourtant l'entreprise a bénéficié d'un plan de redressement conséquent. Le ministère des Finances avait décidé, le 21 février dernier, une dotation en fonds frais d'un montant de 275 millions de dinars, l'annulation des obligations du Trésor (6,6 millions de dinars), le rachat du découvert bancaire de l'entreprise (24,6 millions de dinars) ainsi que le rachat de toutes les dettes fiscales et parafiscales (140 et 279 millions de dinars), assorti d'un plan d'investissement de 700 millions de dinars. Par ailleurs, les salariés réclament le paiement de 7 mois d'arriérés de salaire.