En 2009, la réalité du développement moderne de Tiaret est palpable et l'université Ibn Khaldoun en est l'exemple le plus marquant des efforts déployés par l'Etat algérien. L'association scientifique à caractère écologique « Espoir Vert » pour les énergies renouvelables au service du développement durable de Tiaret a organisé une journée d'études intitulée « Tiaret entre développement tout azimut et perspectives d'un développement durable ». Un thème générique accrocheur et inusité localement. Il a eu le mérite de susciter un large débat, entre initiés mais aussi de simples citoyens. Trois interventions étaient à l'ordre du jour. La première sur « la réalité du développement de Tiaret entre 1925, 1956 et 2009 ». Etude comparative de l'état du développement local de Tiaret entre ces dates importantes. « 1925 ou la production céréalière était à son apogée, au point où Tiaret fut considérée comme étant "le grenier de l'Europe", une Europe frappée jadis de faillite économique atteignant son top par la crise économique mondiale de 1929 ». En 1956, Tiaret ne faisait plus partie du département d'Oran. Elle forme le département dont elle portait le nom, comprenant les sous-préfectures d'Aflou, de Frenda, de Saïda et de Vialar (actuelle Tissemsilt). Chiffres à l'appui, « le développement, en ces différentes époques, était au service de l'occupant colonisateur et au détriment de la sueur de la population locale, expulsée et souffrant de grandes épidémies », selon le conférencier. Le colonisateur opérait selon le principe de la spoliation des terres, telle la loi dite « des colons » ou « loi scélérate », qui devint un instrument légal pour la spoliation des terres, sans citer les différents avantages qu'elle offrait aux colons dans tous les domaines d'activités du développement colonial, pour s'installer et produire au détriment des Algériens. En 2009, la réalité du développement moderne de Tiaret est palpable et l'université Ibn khaldoun en est l'exemple le plus marquant des efforts déployés par l'Etat algérien. L'intégration de la dimension de durabilité dans le processus du développement local, lequel doit être plus respectueux de l'environnement et vise, en premier lieu, l'amélioration du cadre et la qualité de vie des populations locales. Pour cela, une proposition de charte pour le développement durable et l'action participative fut discutée en débat par cette association et l'édition d'un cahier du développement durable. La seconde intervention fut donnée par l'invité de l'Association, M. Djebara Ahmed, animateur régional du projet d'appui aux associations algériennes de développement ONG2 sous l'intitulé « Le tourisme solidaire au service du développement local durable », présentation au cours de laquelle fut expliquée l'utilité de développer le secteur du tourisme solidaire qui respecte, potentialise et exploite le patrimoine socioculturel au service du développement local. La troisième intervention fut celle de M. Sliman Ali « La problématique morale suscitée par le développement durable », étude sur les références morales et religieuses qui, justement, parlaient et incitaient au développement durable bien avant qu'il soit évoqué en 1987 par « Brundtland », premier ministre norvégien. M. Chaâlal Mourad, président de cette jeune association qui, pour un coup d'essai, a fait un coup de maître. Il a réussi, pour une fois, à sortir le débat sur l'environnement et le développement durable des redondances pour le replacer dans une optique scientifique qui lui sied.