Nadir Belhadj a encore fourni une prestation au-dessus de la moyenne face aux USA. Comme d'habitude, il ne se prend pas la tête et continue de penser collectif. « Ma performance, ce n'est pas le plus important. J'aurais aimé qu'on gagne. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. » Dans ses propos, on note une grande déception. Il ne le cache pas : « Comme mes partenaires, j'y croyais à la victoire. A l'arrivée, on se retrouve hors compétition dans un match où l'équipe s'est bien défendue, a attaqué, s'est créé des occasions de scorer sans pouvoir le faire. Nous avons tout essayé. Les regrets, si on doit en avoir, c'est par rapport au match face à la Slovénie. Si on avait gagné cette rencontre, les choses se seraient passées autrement. Ce soir, une des deux équipes devait gagner pour passer. Cette pression a influé sur notre jeu. » Le manque de réalisme devant a-t-il été un handicap ? « Dans un match de ce niveau, il ne faut pas vendanger les occasions de but, sinon vous le payez cash. Mes camarades ont tout tenté. Ils ont tiré, pris des risques, le ballon ne voulait pas rentrer. » Lorsqu'on lui demande « pourquoi vous n'êtes pas allé au bout de deux ou trois actions où vous avez remonté le ballon de derrière », il sourit et répond : « C'est vrai, j'ai fait quelques montées que j'aurais peut-être dû poursuivre jusqu'au bout. Comme je suis très collectif, j'ai préféré donner le ballon aux joueurs qui étaient en face de la cage. » Nadir Belhadj confirme par la suite que le match a été très éprouvant au plan physique « Nous savions que ce serait une bataille. Les Américains sont très costauds et n'ont pas arrêté de courir. Il fallait être bien préparés pour tenir face à ces sacrés clients. » Quel avenir pour cette équipe ? « Nous n'avons pas eu trop le temps pour gamberger. Les éliminatoires de la CAN, c'est dans quelques semaines. Il faut être au rendez-vous en septembre. Avant on jouera un match amical à Alger, en août. Dans la haute compétition, il n'y a pas de répit. » De quoi demain sera-t-il fait pour Belhadj ? « Une certitude : je ne reste pas à Portsmouth. Dans les prochains jours, je vais étudier les propositions qui me seront faites, je vais voir ailleurs... » Bon vent, Nadir.