Le miracle n'a pas eu lieu ; l'équipe nationale est éliminée dès le premier tour. Une élimination, faut-il le reconnaître, sans gloire pour les hommes de Rabah Saâdane qui n'ont pu suivre le rythme infernal imposé par les très mobiles Américains. La domination copieuse de ces derniers nous a fait croire qu'ils étaient plus nombreux que les Verts sur le rectangle vert. S'y ajoutait cette impuissance chronique du compartiment offensif à laquelle le sélectionneur national, après trois années de travail, n'a pu trouver de solution. A l'exception du but raté par Djebbour durant les premières minutes, la défense américaine n'a pas été vraiment bousculée tout au long de la partie. Or, l'équipe nationale, condamnée à la victoire, devait oser un peu plus devant pour essayer de marquer ce but tant convoité. Il n'en fut rien finalement. Les Verts sont, pis encore, passés à côté de la plaque, voire ont échappé à la raclée. N'était l'héroïsme de M'bolhi, excellent hier, l'équipe d'Algérie aurait égalé la déroute de la Corée du Nord ou de sa voisine sudiste balayées respectivement par le Portugal (7-0) et l'Argentine (4-1). Notre Raïs a limité les dégâts au grand bonheur de Saâdane qui assistait, impuissant, à la nette domination américaine. Mais le sélectionneur algérien ne semblait pas avoir assisté au même match. Dans une déclaration, le moins que l'on puisse dire excentrique, Saâdane estime que les capés de Bradley ont été plus chanceux. Ah oui ! La physionomie du match montre bien le contraire : les Américains ont plutôt manqué terriblement de chance pour avoir « dilapidé » un nombre incalculable de buts. Cherchant des faux-fuyants, Saâdane, désormais sur un siège éjectable, incombe cette défaite à l'altitude qui a négativement influencé ses poulains, physiquement carbonisés. Le coach veut-il justifier son échec ? C'est visiblement le cas dans la mesure où l'équipe a bénéficié de deux semaines de préparation (pour rien) en altitude à Crans-Montana (Suisse). C'est un aveu implicite que la préparation en terre helvétique n'a pas atteint ses objectifs. Invité à commenter l'élimination de l'Algérie, Saâdane, frisant le ridicule, estime que la défaite contre la Slovénie en est la cause. Non ! Les Verts quittent précocement la compétition au terme des trois matches où ils n'ont pu obtenir qu'un petit point (deux défaites et un nul). Une maigre récolte pour un team qui aurait pu, si le staff technique avait joué le jeu, faire mieux. Echec !