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Le petit business d'Amir, Ryad,Omar et les autres
Publié dans El Watan le 25 - 06 - 2010

Enfants d'Alger-Centre qui ont grandi ensemble, voisins de palier et touche-à-tout en bons Algériens, Amir et Ryad ont la trentaine et connaissent tous les toits d'Alger. Et pour cause, s'ils sont tous deux de simples employés dans des entreprises publiques, le reste du temps, ils travaillent à leur compte et installent des antennes paraboliques dans toute la capitale.
Il n'y a pas que les joueurs qui gagnent de l'argent pendant la Coupe du monde. Depuis un mois, en prévision du grand affrontement sur les écrans, Amir et Ryad sont sur le pied de guerre et ne dorment que très peu. Ils finissent leur travail officiel à 16h et se mettent à l'installation des systèmes de réception satellite et pour finir tard dans la nuit, tout comme les week-ends passés sur les toits et les balcons d'Alger. Avec le bouche à oreille, mais aussi des cartes de visite déposées dans chaque magasin de vente de démos et d'antennes, avec sa petite Atos et en compagnie de son inséparable ami Ryad, Amir fait le tour d'Alger, chargé de matériel. « Une bonne boîte à outils d'abord, explique Amir, les yeux cernés, mais aussi des câbles, un pointeur pour locker le signal, un moniteur, une perceuse et des chevilles métalliques pour installer les pieds. »
Avec Ryad, dont les altercations (professionnelles) sont régulières mais finissent toujours bien dans une grande compréhension, il connaît son métier. Amir a tout fait, des formations en électronique et informatique, il a travaillé comme menuisier et mécanicien pour finir par apprendre sur le tas tout ce qui concerne l'installation des antennes paraboliques. « Nous faisons un travail propre, rapide et pas cher. » Mais les paraboles ne sont-elles pas interdites ? « La loi n'est pas claire, affirme Ryad, tant que ce n'est pas publié au Journal officiel, nous, nous continuerons de travailler. » Il est de toute façon pratiquement impossible d'enlever les antennes paraboliques aux Algériens puisqu'il n'y a rien d'autre à faire à part la télévision. Pour Amir, la dialectique est simple : « Si l'Etat sévit, le peuple se retourne contre lui, si le peuple exagère, l'Etat se retourne contre lui. » La situation reste comme elle est, même si Amir raconte que c'est déjà arrivé, des antennes paraboliques qu'il a installées et qu'il s'est fait enlever après, mais sur plainte des voisins, qui étaient des « quelqu'un ». Ryad est radical : « Il n'y a ni loi ni droit, ça se règle comme ça. »
Le ballon est rond et la parabole parabolique
Bien sûr, les sommes en jeu des joueurs ou entraîneurs de la Coupe du monde et les petits installateurs de systèmes de réception satellite sont incomparables. Mais quand même ; 1800 DA par installation (« frais de déplacement compris », précise Amir) à raison d'une dizaine de clients par semaine, c'est un bon plus à gagner, largement au-dessus de leur salaire. Les deux amis sont conscients de la mauvaise image des villes, avec toutes ces assiettes et ces câbles apparents qui se promènent partout. « Donnez-nous une solution pour qu'on ait des chaînes à voir, d'information, de cinéma ou de sport », s'emporte un peu Amir.
C'est clair, même pas crypté, les Algériens veulent de bonnes télévisions, et tous les projets entrepris par les pouvoirs publics pour en finir avec les assiettes ne sont pas concluants : « Il y a 3 ans qu'ils parlent de télévision par l'ADSL, on a toujours rien vu. » Pour la TNT, Amir et Ryad n'y croient pas. « Nous ne sommes pas prêts, imaginez tous ces câbles souterrains reliés à des boîtiers personnels et remarquez qu'à Alger, on fait des travaux tous les deux mois dans les rues, pour le gaz ou le téléphone. Comme ils mettent un an à réparer les trous, imaginez les coupures de télévision à prévoir et la colère des citoyens. » On est encore loin et comme le souligne Riad : « Il n'y a pas de réelle politique de l'image, on n'a pas de serveurs satellites qui permettraient d'avoir une bonne qualité ni de standard de réception. »
C'est vraiment du bricolage « sauf que nous, nous sommes sérieux, nous suivons les mises à jour et tous les développements de la technologie sur les sites internet les plus pointus », affirment-ils d'une seule voix. Au bout de la chaîne, le consommateur, « simple citoyen ou ministre, général ou procureur, tous veulent de la télé », conclut Amir, qui explique que la demande la plus forte actuellement concerne les satellites Nile Sat et Arab Sat, mais aussi l'analogique sur le satellite France Telecom pour recevoir les chaînes françaises. Et bien sûr, Astra liman istata3a, pour le bouquet Canal+. Ce n'est pourtant pas toujours facile : « Je me rappelle de quelqu'un qui m'a mis une énorme pression, raconte Amir. A tel point que je me suis énervé et qu'il m'a dit que c'était à moi de le payer puisque je lui prenais son temps. Je n'ai pas pris l'argent, Allah ismah. »
Ryad conclut par un « client éliminé ». Justement, et l'Algérie ? Quoi l'Algérie ? L'élimination de l'Algérie va-t-elle influer sur les recettes ? Amir ne s'intéresse absolument pas au football, le premier match qu'il a d'ailleurs vu est celui joué par l'Algérie contre les USA. Mais il sait que si l'Algérie s'était qualifiée pour le 2e tour, ils auraient sûrement gagné plus d'argent. Rendez-vous en 2014. Le pointeur est prêt.


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