Au moment où des élus de l'APC de Skikda s'offrent un congé en pleine saison estivale, haute saison pour une ville côtière comme Skikda, d'autres employés de la même commune se plient en deux pour redorer le blason, si terni, de l'activité estivale de Rusicade. La preuve en est, le camp de toile de la Grande Plage, dont les instigateurs, avec des moyens simples, une bonne dose de culture, de civisme et de savoir-faire, sont arrivés à créer l'événement cet été. Les trente tentes neuves implantées affichent régulièrement complet, et on y rencontre la convivialité d'une véritable vie de famille que se partagent des campeurs venus de Skikda, de Guelma, Souk Ahras, Biskra et autres émigrés. Les prix affichés varient, ils sont de 1 000 DA pour les employés de la commune et 5 000 DA la semaine pour les extra. Siafa Amir, qui gère le camp cette année, aura réussi à chambouler les mentalités rétrogrades qui caractérisaient les précédentes saisons en apportant une touche de bonhomie. Des animations sont régulièrement proposées, aussi bien aux enfants qu'aux familles. Amir, le maître des lieux, en parfait gentleman, est constamment aux petits soins et veille sur tout en tentant de faire le maximum pour être à l'écoute. Et comme une cerise sur le gâteau, le camp a reçu une grande délégation d'enfants orphelins de SOS village pour enfants, venus de Draria. « Leur arrivée a suscité une grande émotion parmi les campeurs qui se sont tous empressés de les accueillir », dira Amir. D'ailleurs, et dans un élan de solidarité, tous les campeurs ont décidé de cotiser pour offrir des cadeaux aux enfants. Comme quoi, l'Algérien n'est jamais en vacances quand il s'agit de la bonne cause. Un bon point pour nos estivants, pour les Skikdis et aussi pour Amir.