Dix ans après sa tragique disparition, le revoilà ce gaillard à la moustache de mousquetaire et au verbe tranchant, le revoilà en papier et en toutes lettres. Kheiredine Ameyar, journaliste, « social-houmiste » comme le décrit son collègue Boukhalfa Amazit, l'ancien directeur de La Tribune, disparu le 9 juin 2000, revient à la mémoire de ses amis, de ses proches. Son épouse, Taos, vient d'éditer à compte d'auteur un roman inachevé, Maloula, après plusieurs années d'hésitation. « Ce roman a une histoire particulière. J'ai attendu longtemps avant de me décider, souvent l'affect l'emportait, j'hésitais et puis souvent, je me demandais s'il aurait été d'accord ? Mais après le dixième anniversaire de sa disparition, quand j'ai vu ses amis, ses anciens collègues, je me suis décidée à leur offrir ce texte… Quand ma fille a vu le livre fraîchement sorti de l'imprimerie, elle m'a dit ‘‘c'est le plus beau bijoux de ma vie'' », nous confie Taos. Le livre, ce roman inachevé, est destiné d'abord au cercle d'amis et de proches du défunt grand journaliste. En attendant de le découvrir en librairie, pour un public plus large. « Je suis en train de rassembler quelque 280 articles de presse de Kheiredine pour un recueil qui sortira en librairie, peut-être que Maloula paraîtra à cette occasion », annonce Taos, qui vient de lancer un site web pour son défunt mari, www.ameyarkheiredine.net, avec une compilation d'articles et, prochainement, un forum d'échanges autour des écrits de Kheiredine Ameyar.