Près de 200 chercheurs se sont regroupés, jeudi dernier, à l'université Badji Mokhtar à la faveur d'une journée technique d'information et de sensibilisation consacrée aux programmes nationaux de recherche (PNR), relevant de la commission intersectorielle « Recherche en sciences fondamentales ». Ce sont quelque 5000 projets relatifs aux PNR, tous thèmes confondus, qui seront lancés à partir de janvier 2011 à l'échelle nationale, a révélé dans ce cadre le professeur Mokhtar Sellami, directeur de la programmation de la recherche, de l'évaluation et de la prospective du ministère de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique (MERS). L'impact de ces PNR est de renforcer la relation entre l'université et son environnement et de mieux répondre aux exigences du développement, a-t-il estimé, ajoutant : « Notre objectif majeur à travers de regroupement de Annaba est de sensibiliser nos chercheurs en vue de les amener à adhérer à ces projets. » L'université Badji Mokhtar de Annaba est concernée par les PNR qui touchent les sciences fondamentales, notamment dans les domaines des mathématiques, sciences de la nature, sciences de la terre et des sciences de l'univers. L'on a souligné lors de ce rendez-vous que les sciences fondamentales représentent un élément essentiel de la recherche scientifique nationale par sa contribution à la formation de formateurs et de chercheurs, et son apport à la maîtrise et au développement de l'outil technologique moderne ainsi qu'à la compréhension et l'interprétation des phénomènes physiques. Il est donc impératif d'amener l'Algérie à un meilleur classement continental et mondial en matière de recherche scientifique par une amélioration de notre visibilité, a insisté le Pr Mokhtar Sellami. Il est intéressant de relever dans ce cadre que l'Algérie occupe actuellement la troisième place en Afrique, après l'Afrique du Sud et l'Egypte, dans de nombreux domaines touchant les sciences fondamentales, particulièrement dans les filières de la physique, la chimie, l'informatique, l'engineering et la sciences des matériaux. « Il nous faudra consolider et renforcer cet acquis en améliorant notre position dans les domaines touchant à l'agriculture et aux sciences du vivant », a souligné notre interlocuteur. Par ailleurs, ce regroupement a permis également d'éclairer les participants sur le rôle important dévolu par les textes aux commissions intersectorielles en recherche scientifique étant donné leur responsabilité dans la gestion des PNR. Ces commissions devront particulièrement veiller sur « la périodicité des rencontres pour étudier les moyens et modalités de mise en œuvre des PNR et d'organiser la concertation entre l'administration, les organismes de recherche et les entreprises économiques, directement ou indirectement concernés par le domaine de la recherche considéré en vue d'assurer une meilleure coordination et d'activer les projets fédérateurs et interdisciplinaires ».